samedi 20 décembre 2008

Je reviendrai à Montréal

Hé oui. Et ce ne sera probablement pas dans un grand boeing bleu de mer. Et ce n'est certainement pas parce que j'ai besoin de revoir l'hiver. Mais j'ai besoin de vous revoir vous, ma famille et mes amis. Je m'ennuie de mon chat. Je rêve depuis des semaines de me prélasser dans un bain chaud. J'ai envie de manger la cuisine de ma maman (un macaroni!!!). J'ai hâte de ne pas avoir à aller dans un sous-sol sale et peu rassurant pour faire mon lavage. Il y a plusieurs autres choses qui me manquent de Montréal, mais pour l'instant, j'ai surtout envie de vous parler de ce qui va me manquer de Copenhague.

1- D'abord et avant tout, mes deux Australiennes, Faye et Margaret. C'est simple : mon séjour n'aurait pas été le même sans elles. Je ne croyais pas qu'une amitié aussi forte pouvait se développer en 4 mois. Ça m'a tout pris pour les quitter aujourd'hui, mais maintenant j'ai un prétexte pour aller en Australie (et un lit qui m'attend à Brisbane!).

2- Mes colocs : Indre, Mantas, Patrick et Veronica. Je me suis obstinée avec eux, j'ai pesté contre eux parce qu'ils ne faisaient pas le ménage, mais d'abord et avant tout, ils sont devenus des amis. Ils me manqueront. Beaucoup.

3- La "classe" danoise. Les Danois semblent miraculeusement dotés de classe naturelle. Tout ce qu'ils font, ils semblent le faire avec panache et bon goût. Des décorations de Noël à la gestion des visas, de la façon dont ils s'habillent à celle dont ils conduisent leurs vélos ; tout semble leur réussir. Même leur façon d'exprimer leur patriotisme est agréable, on sent leur fierté, mais ce n'est jamais agaçant comme chez les Américains. Et c'est sans compter leur sens de l'humour (exemple : sur la rue à côté de chez moi, on trouve l'inscription suivante : "Foreigners, don't leave us alone with the Danes!").

4- "Mes" cygnes. "Mes" canards. Et tous les autres oiseaux qui occupent l'étang près de chez moi.

5- Les rues piétonnes du centre-ville.

6- Marcher pour se rendre partout, dans une ville ou le piéton est respecté!

7- La crème glacée de chez Paradis, qui rivalise incontestablement avec le gelato italien. Particulièrement celle au Ferrero Rocher.

8-Les belles salles de classe de mon université, ses planchers qui craquent et ses tuyaux qui font du bruit (moi je pense que c'est un fantôme...)

9- Kongens Nytorv et Nyhavn, probablement le plus beau coin de la ville.

10- La reine et la famille royale. Je les aime comme si c'était les miens. (Potin en passant : selon les revues trash, la princesse Mary serait peut-être enceinte! Mary, c'est la princesse "importante", l'Austrlienne, la femme de Frederik, le futur roi. À ne pas confondre avec Marie, la Française, femme de Joachim, celle qui est officiellement enceinte.)

11- Les Peber Nodder, des biscuits qui ont la forme de croquettes pour chiens, mais qui goûtent les biscuits pain d'épices. À environ 0,60$ le sac, on en sort gagnant!

12- Mes deux magasins préférés : Tiger et Sostrene Grene. Du beau bon pas cher.

13- Mon journal hebdomadaire gratuit : le Copenhagen Post. La source d'informations pour les étrangers vivant au Danemark.

14- La place de l'Hôtel de ville, centre névralgique de la ville. Particulièrement jolie en cette période des fêtes avec son sapin de Noël géant.

15- Hans Christian Andersen et son héritage omniprésent partout au Danemark.

16- Les nombreux marchés de Noël.

17- Les autobus, toujours à l'heure (parfois trop, surtout lorsqu'on manque le dernier par une minute!)

18- La Jurahuset, maison des étudiants de droit. On y trouve la bibliothèque, mais aussi une cafétéria avec une table de baby foot et des endroits charmants pour étudier.

19- La vieille bibliothèque de l'université, qui semble tout droit sortie d'un croisement entre la Belle et la bête et Harry Potter.

20- Mon quartier, Norrebro, le plus multiethnique de Copenhague.

21- Ma mentor, Louise, qui a été si gentille avec moi. C'est probablement la seule danoise que j'ai vraiment appris à connaître ici, mais dieu que ça en a valu la peine.

22- Aller faire mon épicerie chez Netto, même si c'est tout en désordre, qu'on n'y trouve pas grand chose et que c'est mal organisé.

23- Tous les autres amis que je me suis fait ici. J'ai tellement appris en côtoyant des gens de partout dans le monde.

24- Les beaux papas danois qui promènent leurs enfants dans des méga-landaus les dimanches matins.

25- Les céréales Crüsli au chocolat (je garde espoir d'en trouver à Montréal).

Je m'arrête à 25, mais je pourrais continuer bien longtemps. J'ai hâte de tous vous revoir, mais je laisse une petite partie de mon coeur au Danemark (je sais que ça sonne quétaine, mais je l'assume). J'ose espérer que la vie me permettra un jour de revenir ici.

vendredi 19 décembre 2008

Le courage


Le courage, c'est essayer le Vegemite parce que notre amie australienne nous dit que c'est différent du Marmite. Effectivement, c'est légèrement meilleur, mais je maintiens mon point : ces tartinades à base de levure ne sont pas de produits faits pour être consommés par l'être humain. Point. Vous n'avez qu'à regarder mon expression si vous en doutez.

Un bilan amstellodamois








Je prends une petite pause dans le ménage et les bagages pour vous parler un peu plus d'Amsterdam, une ville que j'ai adorée. J'avais des doutes avant de partir; j'avais peur de manquer de temps en revenant ici pour régler mes dernières choses, mais j'ai vraiment bien fait de partir. C'est tellement dur les adieux que j'aime mieux faire ça rapidement plutôt que de laisser traîner les choses en longueur... Comme arracher un band-aid, quoi!

Amsterdam, donc. Comme je vous l'ai déjà dit, je suis totalement tombée sous le charme de ses maisons croches, qui penchent dans tous les sens. Je trouve que cela sied très bien à cette ville, qui aime célébrer sa différence. J'ai aimé me promener dans cette ville, à suivre ses canaux, sans regarder de carte. Le plaisir de se perdre et de flâner.

J'ai adoré visiter la maison d'Anne Frank. Adoré est peut-être un mot mal choisi, puisque cette visite est d'abord extrêmement émotive, et les sentiments qu'elle suscite ne sont pas particulièrement agréables. Otto Frank, le père d'Anne et le seul habitant de l'Annexe ayant survécu à la guerre, a volontairement voulu que le musée soit très dépouillé. Ainsi, les pièces sont presque totalement vides, on n'y trouve que quelques objets pour nous rappeler que 8 personnes ont vécu dans cet espace confiné. C'est extrêmement émouvant de regarder les posters qu'Anne avait collés sur son mur (elle semblait avoir, comme moi, une fascination pour la famille royale et les stars de cinéma) ou ces lignes tracées sur le mur pour marquer la croissance d'Anne et de sa soeur Margot. Un très beau musée, fait pour se recueillir et réfléchir. Je trouve d'ailleurs admirable que le Musée finance encore aujourd'hui des projets de recherche sur les droits humains.
Évidemment, j'ai adoré le musée Van Gogh, comme je vous l'ai déjà dit. Je ne sais pas comment il pourrait en être autrement.

J'ai constaté que même si Copenhague est sans équivoque une ville de vélos, elle n'est rien si on la compare à Amsterdam. Je n'ai jamais vu autant de vélos dans ma vie que dans le stationnement qui jouxte la gare centrale. Il doit y avoir des milliers de vélos là-dedans, répartis sur 3 étages! Et contrairement à Copenhague, où les cylcistes sont plutôt "friendly", ceux d'Amsterdam ne rigolent pas si vous êtes dans leur chemin. Ils y vont de 2-3 coups de clochette et hop là, vaut mieux déguerpir sinon on se fait foncer dedans!

Une autre curiosité d'Amsterdam est la gestion du pipi des touristes masculins. Pour des raisons évidentes, les touristes masculins affluent à Amsterdam en masses et la ville avait un certain problème, car ces messieurs répandaient leur urine aux quatre vents. Qu'à cela ne tienne, la ville s'est dotée d'urinoirs en plein air, où ces messieurs peuvent aller faire leurs besoins tout en respirant l'air frais. La ville compte également plusieurs gadgets métalliques installés dans les coins où certains représentants de la gent masculine pourraient être tentés de se soulager. Ainsi, un homme qui urine sur l'un desdits engins se voit aspergé de sa propre urine. Ingénieux, tout de même.

Finalement, je conclus en vous disant d'aller faire un tour à Amsterdam pendant que la ville est encore ce qu'elle est. Le maire actuel est plutôt soucieux de l'image de la ville, et certaines vitrines du Red Light sont fermées, remplacées par des expositions de diverses créations de designers néerlandais. Également, l'immense fontaine en forme de pénis placée devant la Casa Rosso, un célèbre cabaret érotique, a été enlevée. Je ne sais pas jusqu'à quel point ce processus va se poursuivre, mais le Red Light est certainement l'une des parties les plus fascinantes d'Amsterdam.

jeudi 18 décembre 2008

J'ai les bleus

Je suis triste. Aujourd'hui en débarquant du train qui me ramenait d'Amtserdam, j'ai fait un saut à l'immigration, pour déclarer mon départ. C'est vrai maintenant. Je pars bientôt.

Ça m'a fait tout drôle de remettre ma carte jaune, de remplir le formulaire de départ. J'avais les yeux plein d'eau en le remettant à la dame. En plus, tout est tellement convivial, ici. Au bureau d'immigration, on offre le thé et le café à tout le monde. Les tables sont garnies de poinsettias. Imaginez si c'était aussi chaleureux à la RAMQ ou à la SAAQ.

Je n'ose pas imaginer ce que ce sera au moment de faire mes adieux à mes amis. Au moins, ce soir, avec les Australiennes, on se fait un petit Sound of Music night (question d'éduquer notre ami Autrichien Thomas qui n'a jamais vu le film!), alors ça va m'aider à remember my favorite things and then maybe I won't feel so bad.

mardi 16 décembre 2008

Les Choristes

Aujourd'hui fut ma journée culture. Je suis allée visiter le tres beau musée Van Gogh cet après-midi. J'en ai beaucoup appris sur Van Gogh, même si je croyais déjà en savoir beaucoup sur lui. Le musée lie très bien sa vie personnelle avec ses oeuvres. La famille de Vincent a fait un effort considérable pour préserver certains objets significatifs (par exemple, le fameux vase dans lequel sont placés les tournesols). On dirait que ça rend les tableaux plus vrais.

En sortant du musée, comme je suis inmanquablement attirée par les théâtres comme un aimant, je suis allée faire un saut au théâtre principal d'Amsterdam, le Concertgebouw, situé juste en face. Je me suis dit, pourquoi ne pas demander s'ils n'auraient pas des billets de dernière minute? Ils en avaient, pour les gens de moins de 25 ans, à 10 euros! Le spectacle était magnifique, je me serais crue dans le film Les Choristes. C'était la chorale de King's College, à Cambridge. Ils étaient super mignons! Et chantaient tellement bien! Bref, j'ai adoré. Seule ombre au tableau : j'étais nettement underdressed, avec mes jeans et mes chaussures de marche. Pas eu le temps de venir me changer. La dame assise a mes cotés avait un sac Vuitton et était tirée a 4 épingles. Intimidant.

Je suis une mauvaise personne. Je n'ai pas de volonté. Je me suis acheté 2 paires de chaussures aujourd'hui.

En terminant, j'adore Amsterdam, mais je crois que je ne trouve pas les Néerlandais gentils. C'est la première fois que ca m'affecte autant en voyage (même les Parisiens avaient été plutôt corrects avec moi), mais il me semble que tout le monde est bête avec moi. J'ai l'impression de les déranger. Peut-être est-ce la barrière linguistique?

lundi 15 décembre 2008

I AMsterdam

Me voici donc dans le pays de la princesse avec laquelle je partage un prénom!

Malgré un très long trajet de train (17h!), je suis arrivée ici plutôt reposée, puisque j'ai enfin réussi à dormir dans un moyen de transport. Aujourd'hui j'ai fait deux tours guidés : un du centre de la ville et un du Red Light. C'est vraiment un drôle de sentiment, de se promener parmi toutes ces femmes exposées comme de la marchandise. Moi ça me mettait mal à l'aise, mais en même temps on ne peut pas s'empêcher de regarder.

Amsterdam est vraiment charmante, avec ses maisons toutes croches et/ou penchées. Ici, la différence est vraiment acceptée et meme embrassée dans toutes ces formes, même dans l'architecture!

Mon auberge de jeunesse est super : il y a même un chat très mignon que je peux cajoler un peu, en attendant de revoir ma bestiole à moi.

Demain, je prévois aller au musée Van Gogh, qui est l'une des principales raisons de ma visite à Amsterdam. J'ai bien hâte!

P.S. Il y a des magasins de chaussures absolument irrésistibles ici. Je n,ai pas encore succombé, mais la tentation s,insinue en moi...

dimanche 14 décembre 2008

Amsterdam

Hé oui mes amis, j'ai succombé à la tentation d'aller flamber mes derniers dollars à Amsterdam (et je désirais également semi-rentabiliser ma passe de train)!
Je reviens donc jeudi matin, juste à temps pour faire mon ménage, mes bagages et mes derniers adieux avant de m'envoler vers Montréal.

Des vidéos de la Santa Lucia

Tel que promis, voici deux vidéos montrant certaines festivités de la Santa Lucia, la fête de la lumière, dans les rues de Copenhague. Je sais que c'est plutôt sombre, mais j'espère que vous pourrez y avoir quelque chose. La première montre une parade d'étudiants en théâtre (du moins, c'est de ça qu'ils ont l'air selon Caro et moi) qui tiennent divers objets lumineux à la main en chantant. Dans l'autre, vous pourrez voir (et surtout entendre) une chorale plus traditionnelle qui performait dans un petit passage près de Stroget, la grande rue marchande.

samedi 13 décembre 2008

Nøddeknækkeren et Casse-Noisette : une analyse comparative

Hier soir je suis allée voir la version danoise de Nøddeknækkeren (Casse-Noisette) avec Caroline. À nous deux, Caro et moi devons totaliser une cinquantaine de représentations de la version des Grands Ballets Canadiens, alors forcément, les ballets danois faisaient face à une inévitable comparaison. Malheureusement, je dois dire que même si les Danois gagnent souvent au jeu de la comparaison (notamment au niveau environnemental, urbanisme, ...), cette fois-ci, les GBC l'emportent haut la main. Certes, la vision moderne présentée par le Ballet royal danois comporte des éléments intéressants. Visuellement, c'est généralement magnifique (si l'on fait fi de la perruque portée par le magicien, qui ressemble à s'y méprendre à celle portée par Claude Prégent dans l'Auberge du chien noir!). La bataille des souris, durant laquelle les meubles de la chambre de Clara deviennent immenses, est particulièrement intéressante à cet égard. Caro et moi avons également apprécié le fait que dans la version danoise, le Casse-Noisette devenu prince est incarné par un jeune adolescent du même âge que Clara, plutôt que par un adulte.

Cependant, Casse-Noisette demeure un ballet. Or, qui dit ballet dit forcément danse, et c'est là que le bat blesse pour nos amis danois. Manque de synchronisme, chorégraphies peu intéressantes (et sur une musique nettement plus lente, particulièrement lors des numéros des Espagnols et des Russes!), éléments incompréhensibles ou bizarres (un gros lapin jaune sur échasses sautantes surgit de nulle part et bondit sans but précis) ; bref, "notre" Casse-Noisette est supérieur. Une illustration flagrante, selon moi, du fait qu'à trop vouloir moderniser des traditions, on finit par perdre au change.

Je suis malgré tout extrêmement contente d'avoir vue la version danoise et je l'aurais probablement beaucoup plus appréciée si je l'avais vue pour la première fois. Je pense également que cette version est certainement plus intéressante pour les enfants, puisqu'il y a moins de danse formelle et plus d'action et de stimuli visuels. Y avoir assisté m'a aussi permis de faire une visite guidée du théâtre avant la représentation (c'était une activité organisée par l'université, donc Caro n'a pas pu y assister). La visite des coulisses m'a enchantée, parce que j'adore ce genre de trucs! Nous avons vu l'atelier de couture des costumes, l'entrepôt d'accessoires, l'ascenseur à rideaux (le plus long ascenseur du Danemark!) et... évidemment... la loge royale. J'espère que vous avez déjà lu mon entrée sur le sujet, sinon je viens de vendre mon punch, mais peu importe... Évidemment, ce fut mon momemt préféré de la visite. La loge comporte même un ascenseur privé, car le roi Frederik IX, le père de la reine actuelle, ne pouvait plus monter les escaliers. Très hot!

Jul à Copenhague

La patinoire de Kongens Nytorv
Tivoli

Tivoli

Stroget, la rue piétonne

Place de l'Hôtel de ville


Comme vous le saviez probablement, j'ai reçu au cours des derniers jours la visite de mon amie Caroline ainsi que d'un ami à elle, Tuggey. Ce fût l'occasion parfaite de profiter des splendeurs de Jul (Noël) à Copenhague. Les Danois (et je dirais les Scandinaves en général) ne lésinent pas avec Noël. Les principales rues sont joliment décorées. La place de l'Hôtel de ville est maintenant l'hôte d'un méga-sapin de Noël. Aux fenêtres des appartements brillent de jolies lumières (ici, pas de lumières multicolores qui scintillent, pas de structures gonflables hideuses devant les maisons, pas de gugusses cheap en plastique.) Les marchés de Noël pullulent et les occasions de déguster un gløgg (vin chaud épicé) et des æbleskiver (sorte de croisement entre un beignet et une crêpe) se multiplient. Les patinoires extérieures ouvrent. Même Tivoli. le parc d'attractions de Copenhague, est paré de décorations et ouvert pour le temps des fêtes (parenthèse : Tivoli a instauré une politique de réutilisation des verres. On doit payer 5 kroners de plus pour un breuvage, mais ensuite en déposant notre verre dans l'une des nombreuses machines dispersées sur le site, on récupère notre argent. À classer dans la catégorie "ils l'ont-tu l'affaire les Danois").


En plus, aujourd'hui (13 décembre), c'est la Skt Lucia, la fête de la lumière. Il y a donc plein de parades dans la ville pour célébrer l'événement. J'essaierai de vous mettre des vidéos prochainement!

Il m'en faut peu pour être heureuse

La preuve : voyez mon visage resplendissant de bonheur.

La cause de cette vive joie : je suis assise dans une chaise TRÈS spéciale.

Besoin d'un indice? Sérieusement? Bon, ok. Regardez ce qui orne le haut du dossier de la chaise.

Hé oui, je suis assise dans la chaise de "ma" reine, Margrethe II!!!!!!!!! Oui oui, dans la loge royale. J'aimerais vous dire que Marge m'a appelée pour m'inviter à assister à une représentation de Nøddeknækkeren à ses côtés. Hélas, je devrai me contenter de vous dire que je dois l'immense honneur d'avoir posé mon séant sur ce vénérable fauteuil à la visite guidée que j'ai faite du Théâtre royal avant la représentation.





mardi 9 décembre 2008

C'est quoi l'idée?

C'est quoi l'idée de faire des élections le 8 décembre? Là, je suis obligée de m'informer, d'écouter Christiane Charette, de lire les journaux et je n'étudie pas!
Si j'ai une mauvaise note à mon examen demain, ce sera la faute des élections, bon!

Si vous voulez savoir quelle est mon opinion sur l'élection d'hier, aller lire Yves Boisvert : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/yves-boisvert/200812/08/01-808653-une-assemblee-nationale-plurielle.php

Quand même, ça me fait un petit pincement au coeur d'avoir manqué deux élections (et même trois, puisqu'il y a une élection partielle municipale à LaSalle). Certes, j'ai pu voté aux deux, mais me semble que j'aurais écouté le dévoilement des résultats hier soir plutôt que d'étudier...

lundi 8 décembre 2008

Les bons côtés de la procrastination...

... c'est de découvrir qu'une princesse a été nommée en mon honneur!

http://www.koninklijkhuis.nl/english/content.jsp?objectid=18447


J'ai passé mon deuxième examen aujourd'hui avec succès, même si, pour utiliser mon "cliché de commentateurs de hockey" préféré, je ne me suis pas présentée. J'ai bafouillé, hésité, fait plein de fautes d'anglais et d'entourloupettes pour détourner des questions auxquelles je ne savais pas vraiment les réponses, ... Ce n'était pas ma meilleure performance, mais le prof a été clément et m'a accordé une bonne note. Ne me reste plus qu'un examen, mercredi, avant les vacances! (Bon, je vous entends presque jusqu'ici dire que je suis en vacances prolongées depuis 4 mois, ce qui n'est pas vraiment faux, mais les examens sont stressants quand même!)

jeudi 4 décembre 2008

Un examen de passé!

Aujourd'hui avait lieu mon premier examen, pour le cours de Negotiation and Dispute Resolution. Évidemment, vous me connaissez, j'étais nerveuse et remplie de doutes, surtout que négocier un vrai cas avec la prof, en anglais en plus, ça n'a rien de rassurant en soi. J'avais même préparé mentalement ce que j'allais écrire sur mon blogue en cas de note décevante, mais heureusement, tout s'est bien passé et j'ai obtenu un 12, soit la note maximale. Fiou! J'ai même glissé quelques blagues dans ma performance, ce que les professeurs ont eu l'air de bien apprécier (mon cas pratique disait que si j'échouais dans ma négociation, mon patron allait m'envoyer travailler au Labrador. Alors moi j'ai dit que le Labrador ne me faisait pas peur, puisque j'étais Canadienne!).

Bien sûr, il faut dire que quand on a un frère qui s'appelle Étienne Leduc et qu'on a passé plus de 20 ans à le regarder à l'oeuvre, la négociation n'a plus trop de secrets pour nous. Bien sûr, je n'ai pas son talent, mais je me débrouille...

Ne reste plus qu'à espérer que mes deux autres examens se déroulent aussi bien!

mercredi 3 décembre 2008

Politicailleries, la suite...

Pour emprunter l'expression de mon ami Sébastien, la crise politique canadienne me rend "constitutionally excited". Je sais, ça fait extrêmement geek de dire ça, mais je m'assume.

Même si vous ne faites pas partie des 79 personnes que le droit constitutionnel excite au Québec, je me permets tout de même de vous recommander fortement le billet du professeur Hugo Cyr, sur le site de l'UQAM : http://er.uqam.ca/nobel/juris/rubrique.php3?id_rubrique=192. Il présente une perspective juridique intéressante sur la question et je trouve sa conclusion très à propos. Bonne lecture!

mardi 2 décembre 2008

Politicailleries

"Plus besoin de consommer des substances illicites pour halluciner au Canada, suffit de regarder RDI en direct en plein après-midi." Vincent Marissal

Bon, même si je n'ai pas accès à RDI et que je n'aurais de toute façon pas le temps de le regarder en plein après-midi ces jours-ci, la crise politique qui secoue le Canada ces jours-ci est absolument fascinante et me force à sortir de ma tannière. On dirait qu'on nage dans un épisode de Twin Peaks. Le Bloc qui parle de former une coalition avec Stéphane Dion, le père de la loi sur la clarté référendaire, ancien ennemi numéro un des souverainistes? Le NPD et les Libéraux, qui se sont pourfendus pendant toute la campagne, qui veulent former un gouvernement? Wow!

Même si je trouve l'idée d'un gouvernement de coalition absolument fascinante et que j'aimerais bien voir ce que cela donnerait dans la réalité (et en toute franchise, n'importe quoi pour se débarrasser de ces maudits Conservateurs!), la passionnée de droit constitutionnel que je suis ne peut s'empêcher de se questionner sur le rôle de la gouverneure générale dans tout ça. Mon bien aimé professeur de droit constitutionnel M. Mackay n'a cessé de nous répéter pendant une session que la gouverneure générale ne prend aucune décision sans l'assentiment du Parlement. Michaëlle Jean, si elle accepte cette idée de gouvernement de coalition, ouvrirait une boîte de Pandore en tentant de redéfinir son rôle. Voici d'ailleurs un extrait textuel des notes de cours de M. Mackay :

-Madame Jean ne prend aucune décision sans l’avis et le consentement du gouvernement canadien en fonction.
- Ses seules fonctions réelles sont de dissoudre le Parlement et d’assermenter le Premier ministre.
- Elles accomplit ces gestes, elle ne décide pas de leur contenu.
(Les caractères gras sont de lui.)

Veut-on vraiment donner plus de pouvoirs à la représentante de la Reine au Canada? Et, comme le faisait remarquer Yves Boisvert, n'est-ce pas hautement ironique que les souverainistes, qui honnissent l'institution du gouverneur général en raison de ses origines monarchiques, s'en remettent maintenant à Mme Jean afin de déterminer l'avenir du gouvernement?

J'ai bien hâte de voir ce qui adviendra de cette histoire!

dimanche 30 novembre 2008

Århus








Bonjour mes poussins,
Je vous annonce d'abord que je vous écrirai de façon beaucoup plus sporadique au cours de 10 prochains jours, puisque je serai en période d'examens. Comme je n'ai pas l'intention de rentrer à la maison honteuse de mes résultats académiques, je me dois d'y mettre l'effort afin de faire bonne figure les 4, 8 et 10 décembre prochains.
Entre temps, je me suis permis hier une petite escapade d'une journée à Århus (prononcez Or-houss), la deuxième ville du Danemark, qui s'auto-proclame la "ville du sourire" ou encore "la plus petite des grosses villes". Même s'il faisait un temps typiquement danois (c'est-à-dire qu'il faisait frette, humide, venteux et pluvieux), l'escapade fût agréable. Le trajet vers Århus prend quand même 3h30, alors nous n'avons pas eu le temps de tout voir (j'aurais notamment beaucoup aimé visiter le campus de l'université, mais hélas, ce fût impossible). La vieille ville est charmante, mais je ne peux pas dire que ce soit si différent de Copenhague, bien que plus petit. Je n'en garderai probablement pas un souvenir impérissable, mais je suis contente d'y être allée, car ça m'a permis d'en découvrir encore un peu plus sur le Danemark. Nous avons notamment traversé le 3e plus lont pont suspendu du monde pour nous y rendre et j'ai pu constater que le Danemark n'est pas totalement plat... il y a au moins des petites collines qui se dressent ici et là.
Bon, je me replonge dans mes bouquins. Aujourd'hui j'ai dû renoncer à assister à la parade de Noël et à la première illumination du sapin de Noël sur la place de l'Hôtel de ville pour étudier. Oui, je sais, je fais pitié...


jeudi 27 novembre 2008

Pour vous mettre en appétit...





Voici quelques photos de mon séjour londonien. Pour voir la totale, rendez-vous au http://www.facebook.com/album.php?aid=181269&l=e8038&id=888825076


mercredi 26 novembre 2008

À court de mots

Mes chers amis,

Comment vous relater mes 5 jours en Angleterre sans sombrer dans une mare de superlatifs? Londres et Sherborne, où habite mon amie Caroline, m'ont laissées sans voix, pour des raisons différentes.

Je n'ai pas l'intention de vous décrire les nombreuses visites que j'ai faites à Londres, car j'imagine que vous vous foutez pas mal du fait que la Tour de Londres ait été fondée par Guillaume le Conquérant en 1066. Voici donc une petite liste de ce qui m'a charmée de Londres.

- Me faire dire de "minder le gap" dans le métro.
- Les façades de pubs anglais.
- Tous les uniformes. Les policiers avec le casque bombé. Les "Beefeaters", gardiens de la Tour de Londres, avec leur chapeau haut de forme et leur beau manteau rouge. Les soldats de la garde royale. Les élèves de l'école de Sherborne, où enseigne mon amie Caroline.
- Me faire appeler "madam" avec un accent britannique.
- Magasiner chez Harrods. Je dis magasiner, mais le bon terme serait plutôt fouiner.
- Me promener dans les parcs royaux (mention spéciale à Hyde Park).
- Aller voir The Lion King dans un superbe théâtre du West End. Le spectacle était absolument magnifique. Les masques et les costumes sont tout simplement incroyables.
- Aller voir la 23 330e représentation de The Mousetrap, pour l'impression de participer à une tradition. (J'en ai dormi un petit bout, mais c'était pour des raisons d'épuisement extrême).
- Aller voir un concert d'orgue dans Wetsminster Abbey (ça aussi j'en ai dormi un bout, mais ici je l'admets, c'était parce que c'était plate) et aller prier dans la St. Paul's Cathedral pour y entrer gratuitement. À environ 20$ pièce l'entrée, ça vaut la peine de se faire passer pour un fervent croyant afin de profiter de ces lieux sans bourse délier.
- Prêt À Manger, une chaîne de restauration rapide anglaise, comme son nom ne l'indique pas. Ils servent d'excellents sandwiches et salades à des prix raisonnables. À quand les franchises au Québec?
- Les Anglais. On les dit flegmatiques, moi je les ai trouvés gentils et polis. De tous les endroits que j'ai visités depuis mon arrivée ici, c'est le seul où quelqu'un m'a spontanément offert des indications en me voyant regarder une carte. Nous nous sommes également fait offrir des croissants gratuits chez Paul (merveilleuse boulangerie). J'adore aussi leur attachement aux traditions. Et je ne parle même pas de l'accent, qui me fait fondre!
- Se promener sur le Tower Bridge et voir un énorme arc-en-ciel. Moment magique.

Ce n'est qu'un léger échantillon de tout ce qui m'a éblouie. Avec tout ça, je ne vous ai même pas parlé de Sherborne, la ville où habite mon amie Caroline. Elle travaille à l'école pour garçons de Sherborne, comme assistante de langue française. Sherborne est aussi bucolique et paisible que Londres est dynamique et enjouée. J'y ai passé une journée, sandwichée entre 2 séquences de 2 jours à Londres. Ce qui a de bien avec Sherborne, c'est qu'on a l'impression d'attérir tout droit dans Harry Potter. L'école où enseigne Caroline a été fondée au Moyen Âge et les garçons sont répartis dans 8 maisons. Chaque maison est dirigée par un professeur, comme dans Harry Potter. En plus, toutes les maisons ont aussi un préfet de discipline, comme Percy Weasley! Trop cool. Et la bibliothèque et la chapelle de son école sont magnifiques. J'avoue que j'étais un peu jalouse, car en plus son appartement est formidable (et le sera encore plus quand les problèmes de chauffage seront réglés!)

Les photos sont à venir sous peu...

jeudi 20 novembre 2008

Askepot




Je reviens de la représentation spéciale d'Askepot (Cendrillon), présentée pour célébrer notre université.
Le ballet était superbe.
L'événement m'a donné une excuse pour m'acheter une nouvelle robe et la porter (et je ne vous la montre pas, puisque je compte la mettre à Noël).
Nous avions de la bouffe gratuite après le show.
L'alcool était à volonté pour tous.
La reine était là.
Je pars pour Londres demain,

Life doesn't get much better than that.

mercredi 19 novembre 2008

C'est en revenant de Riga...




Je suis maintenant de retour sur la terre ferme, après 4 jours passés en grande partie dans des moyens de transport (15h de bus et 2 nuits sur un ferry), le tout dans le but d'aller visiter Stockholm et Riga, la capitale de la Lettonie. J'avoue que lorsque j'avais réservé ce voyage avec notre association étudiante, je n'avais pas vraiment réalisé le nombre d'heures passées à se rendre d'un point à l'autre plutôt qu'à visiter les villes. Malgré tout, j'ai passé une excellente fin de semain, même si j'aurais aimé avoir plus de temps dans chaque ville. Je ne sais pas comment les gens font pour visiter une ville en une journée, mais moi je ne suis pas capable. Ça me laisse avec un certain sentiment de tâche mal accomplie ou bâclée et c'est un peu frustrant.



Nous sommes arrivés à Stockholm samedi vers 17h, après un long voyage en bus qui m'a permis d'étudier un peu (eh oui, ça m'arrive parfois!). Nous sommes allés visiter Gamla Stan, la veille ville de Stockholm, après un court arrêt à l'auberge de jeunesse. La veille ville n'est pas sans rappeler Copenhague, mais la particularité de Stockholm est que toute la ville est construite sur une multitude d'îles, alors où que l'on se trouve, l'eau n'est jamais vraiment très loin. Nous nous sommes baladées très longtemps mon amie Marine et moi et je dois dire que j'ai trouvé la ville vraiment très belle, plus que Copenhague je crois (même si j'ai un peu honte de l'avouer). Malgré tout, je préfère vivre à Copenhague qu'à Stockholm, pour plusieurs raisons. Le lendemain, nous nous sommes promenées sur les hauteurs de l'île de Södermalm, où se trouvait notre auberge de jeunesse. La vue sur la ville y est imprenable. Nous avons ensuite traversé 2 ponts pour nous rendre à l'hôtel de ville, que nous avons visité. La visite était très intéressante, car c'est dans le "blue hall" de l'hôtel de ville que se déroule le grand banquet pour les gagnants des prix Nobel. Évidemment, je me suis imaginée descendre le grand escalier pour aller chercher mon futur prix! Nous nous sommes ensuite promenées dans la vieille ville de Stockhom, pour voir à la lumière du jour ce que nous avions vu la veille. Nous avons profité au maximum du peu de temps que nous avions.




Vers 17h, nous sommes tous embarqués sur le bateau en direction de Riga. Une de mes amies suédoises m'avait décrit ces bateaux (certains font aussi la liaison vers Tallinn, en Estonie) comme des party boats, très populaires auprès des Suédois, qui peuvent y lâcher leur fou et faire des provisions à la boutique hors taxes. Notre bateau à nous, le Regina Baltika, était presque entièrement peuplé d'étudiants pour cet aller-retour vers Riga, alors je n'ai pas besoin de vous dire que l'ambiance était plutôt survoltée. Ce fût très agréable comme expérience. Il y avait même une soirée karaoké et un spectacle de danse quétaine au possible (danseuses en très petites tenues exécutant des chorégraphies sur des chansons du genre All I Want for Christmas de Mariah Carey)! Très cool.




Nous sommes arrivés à Riga à 11h, heure locale. Nous avons d'abord fait un tour à pied en compagnie d'un guide local plutôt rigolo, qui devait avoir environ mon âge. Il nous a montré la côté plus alternatif de Riga, le marché russe, les vieux bâtiments utilisés par les jeunes artistes, l'université, ainsi que les bâtiments Art nouveau, qui font, avec la vieille ville, la renommée de la Riga. J'ai particulièrement aimé tous ces immeubles Art Nouveau, c'était très impressionnant. Nous avons ensuite passé l'après-midi à explorer la vieille ville, qui est charmante. Malheureusement, nous avons encore une fois manqué de temps pour tout voir, puisque nous devions être de retour sur le bateau à 17h. J'aurais particulièrement aimé pouvoir faire un peu de shopping, car les prix sont très alléchants. J'ai dû me limiter à quelques petits achats.




La deuxième nuit sur le bateau fut très similaire à la première. Nous sommes arrivés à Stockholm vers 9h30 et avons repris le bus vers Copenhague. Ce fût une longue journée passée dans des trucs en mouvement et en arrivant chez moi j'avais encore l'impression de tanguer. Bizarre.


À peine suis-je arrivée que j'en suis déjà à préparer ma prochaine escapade, à Londres, avec Caroline, une amie rencontrée à la Place des Arts qui enseigne présentement le français en Angleterre. Je pars ce vendredi et je reviens mercredi. Je suis évidemment on ne peut peut plus excitée à l'idée de découvrir enfin cette ville que j'ai toujours voulu visiter, mais ce n'est pas sans créer une certaine nervosité chez moi, car il y a tant à voir! Je passerai aussi une journée à Sherborne, où réside présentement Caroline.



Ce sera une semaine fertile en émotions pour moi, puisque demain soir je me rends à l'Opéra pour voir le ballet Askepot (Cendrillon), qui est présenté spécialement pour célébrer mon université. Si le courriel de l'université dit vrai, des membres de la famille royale devraient être présents!!! J'ai hâte.



Pour voir les photos de mon escapade du week-end :



Stockholm : http://www.facebook.com/album.php?aid=178542&l=52688&id=888825076



Riga : http://www.facebook.com/album.php?aid=178555&l=48cea&id=888825076






jeudi 13 novembre 2008

Un potin!

Cette semaine, la maison royale a révélé que le Prince Joachim et la Princesse Marie attendaient leur premier enfant ensemble. Le Prince Joachim, le plus jeune fils de la reine, a déjà deux enfants de son mariage précédent, les princes Nikolai et Felix.

C'est certain que ce futur enfant n'aura aucune chance d'accéder au trône, mais tout nouvel ajout à la famille royale danoise est une nouvelle qu'il faut célébrer!

mercredi 12 novembre 2008

Roskilde : rendez-vous avec les rois et les vikings





Bonjour à tous,
Aujourd'hui j'ai pris une petite pause dans l'écriture de mon synopsis pour me rendre à Roskilde, une ville célèbre pour 3 choses : sa cathédrale, qui contient les tombeaux de presque tous les rois et reines du Danemark depuis Margrethe I (1353-1412) ; son musée dédié aux Vikings et son festival de musique (qui a malheureusement pour moi lieu en juillet, mais qui a reçu au cours des dernières années à peu près tous les plus grands noms de la musique, dont U2, Red Hot Chili Peppers, Radiohead et bien d'autres).
Nous avons d'abord commencé notre visite, mon coloc et moi, par la cathédrale, qui figure sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. La visite est extrêmement intéressante et tous les tombeaux sont très différents les uns des autres, alors c'est loin d'être monotone. Les parents de la reine actuelle, Frederik IX et Ingrid, sont enterrés à l'extérieur de la cathédrale. Les tombeaux de Margrethe I et Christian IV, l'un des rois les plus influents du Danemark (on lui doit à peu près la moitié des bâtiments intéressants de Copenhague et du Danemark) dont particulièrement remarquables.
Nous sommes ensuite allés visiter le musée Viking, situé au bord du Fjord de Roskilde. Dans les années 1950, des recherches menées dans les eaux du fjord ont permis de découvrir les épaves de 5 bateaux datant de l'époque des vikings, qui ont été reconstruits et que l'on peu admirer dans ce musée. Impressionant. Mais le moment fort de la visite pour moi a sans contredit été la possibilité de revêtir un authentique costume viking et de retomber en enfance!

J'ai également aujourd'hui acheté des billets pour aller visiter les coulisses du théâtre royal avec un groupe de l'université et pour ensuite assister à un ballet. Si je vous dit que ledit ballet a lieu le 12 décembre, pouvez-vous deviner duquel il s'agit? Hé oui, je vous le donne en mille, je m'en vais voir Casse-Noisette! Et croyez le ou non, je suis particulièrement excitée à cette idée. C'est une tradition importante de Noël et en plus je suis extrêmement curieuse de voir comment il sera monté ailleurs dans le monde!
Note à Mathieu Vaugeois : tu seras content d'apprendre que je m'en vais aussi à Arhus le 29 novembre. J'ai bien hâte. Tu me diras ce que je ne dois pas manquer!
Bon, les bouquins m'appellent!

mardi 11 novembre 2008

Le nez dans les bouquins

Juste pour ne pas que vous vous inquétiez, sachez que je suis toujours vivante. Si je n'ai pas écrit sur mon blogue depuis quelques jours, c'est que j'ai le nez plongé dans les bouquins! Hé oui, même s'il m'arrive de l'oublier, je suis quand même ici pour étudier et la fin de session approche à grands pas. Je suis donc en pleine écriture d'un synopsis, une forme de travail que je n'ai pas trop l'habitude de rédiger, alors c'est plutôt laborieux comme processus. En plus, il me manque des outils de travail (je n'aurais jamais cru m'ennuyer de mon guide McGill pour la citation d'ouvrages juridiques, mais c'est le cas!). Mais on tente de faire son possible avec les moyens du bord, en espérant que mon prof ne soit pas trop à cheval sur les détails!

samedi 8 novembre 2008

Une promenade dans Vesterbro





Bon, comme je vous ai négligés récemment, je vous gâte aujourd'hui. Voici quelques photos d'une promenade que Marie-Ève et moi avons faite dans Vesterbro, un quartier de Copehague que je n'avais pas encore exploré. Il y a des très belles maisons dans ce coin-là, tellement que mon plan est d'aller m'y promener plus souvent, dans l'espoir qu'un homme danois me remarque, m'épouse et me fasse vivre dans l'une de ces maisons.

Le quartier Vesterbro abrite également la brasserie Carlsberg. Vous pouvez apercevoir les éléphants qui en gardent l'entrée ci-haut. Aussi bizarre cela puisse-t-il paraître, l'éléphant est un symbole important au Danemark, puisque l'ordre le plus important dont on puisse être gratifié est l'ordre de l'éléphant.
Pendant que nous parlons de bière danoise, j'en profite pour vous parler d'une autre tradition d'ici, le J-Dag. Ce jour béni marque l'arrivée dans les bars, à 21h précises, de la bière de Noël Tuborg. Le J-Dag est un événement à ne pas manquer, puisque Tuborg conçoit également des t-shirts et chapeaux expressément pour l'occasion. Les bars jouent de la musique de Noël (par contre, le choix était plutôt limité, en quelques heures nous avons entendu Mariah Carey entonner All I Want for Christmas 7 fois, Wham et son Last Christmas au moins 6 fois aussi, ...), les serveurs portent fièrement l'attirail offert par Tuborg et on célèbre Noël qui sera bientôt à nos portes. Et la bière dans tout ça, elle goûte quoi? Eh bien, pour moi qui n'aime pas du tout la bière, je l'ai trouvée plutôt bonne. C'est donc dire que les amateurs de bière y trouveraient sûrement leur compte. Pour avoir une idée de la chose (en danois seulement, malheureusement) : http://www.tuborg.dk/kampagner/drillenisse/

Une journée à Helsingør











Helsingør, c'est la ville dans laquelle est située le château de Kronborg, rendu célèbre par Shakespeare, qui a choisi d'y situer l'action de Hamlet. Aujourd'hui le château est sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO (clin d'oeil à Jean-François et Hugo). C'est donc avec enthousiasme que Marie-Ève et moi nous sommes rendues visiter ce village mercredi, soit la veille de son départ (snif, snif).


La visite du château fut intéressante et assez spéciale, puisque nous avions un guide presque pour nous toutes seules (2 filles de Hong Kong se sont jointes à nous à la toute dernière minute). J'ai donc pu en profiter pour poser plusieurs des 10 000 questions qui me viennent toujours à l'esprit quand il est question de royauté danoise et le guide semblait bien heureux de me répondre. Je me permets ici une petite parenthèse historique, alors si ça ne vous intéresse pas, sautez au paragraphe suivant. Le château de Kronborg est situé sur les rives de l'Øresund, le détroit qui sépare le Danemark de ce qui est aujourd'hui la Suède (mais autrefois, c'était aussi un territoire danois, ce que les danois ne manquent pas de nous rappeler, ainsi que le fait que le Danemark est la plus ancienne monarchie encore existante au monde). La ville d'Helsingør, au Danemark fait d'ailleurs face à Helsingborg, en Suède (de quoi perdre son latin). Tout juste 4 km les séparent et de nombreux traversiers parcourent encore aujourd'hui la distance entre ces deux villes. Les bases du château de Kronborg ont été construites dans les années 1400 par un roi danois très brillant, qui avait vu qu'il y avait de l'argent à faire avec ce point stratégique de passage vers la mer Baltique. Il décida donc de charger une taxe aux bateaux qui passaient par là, politique que ses successeurs s'empressèrent de suivre et qui servit à financer la transformation de l'humble forteresse en château. Évidemment, Helsingør est surtout célèbre sous son nom anglais Elsinore, car c'est là que Shakespaere a choisi de situer Hamlet. Pour la petite histoire, sachez que le grand William n'aurait jamais mis les pieds au château de Kronborg. Il aurait plutôt eu vent de ce qui s'y passait par des acteurs de sa troupe, qui s'y rendaient fréquemment pour jouer devant la cour. Je vous assure toutefois qu'il n'y a rien de pourri aujourd'hui au royaume du Danemark, bien au contraire.


L'intérieur du château est plutôt dépouillé (murs blancs, très peu de décorations), résultat d'un choix fait lors de la restauration, car, dixit notre guide, l'emphase devait être mise sur l'histoire et non sur l'apparence (je paraphrase, mais c'est ce qu'il voulait dire). Il en résulte qu'en toute franchise, l'aspect le plus impressionnant de la visite fut l'environnement qui entoure le château, la vue sur la Suède et le village d'Helsingør lui-même, qui est absolument charmant. Nous avons tout de même passé plusieurs minutes dans la salle du château dédiée aux enfants, à s'amuser avec des Legos et à admirer les dessins qui y étaient accrochés. Nous avons aussi vu la chapelle (intéressante) et les casemates (aucune idée de la traduction française, mais il s'agit de ce qui se trouve sous les fortifications) qui étaient sombres, humides et peu rassurantes.


La visite du château fut suivie d'une promenade dans les rues du village, déjà décorées pour Noël. Nous nous sommes accordées une petite gâterie dans la boulangerie de la ville (après tout, c'était la dernière journée de Marie-Ève en Europe) et nous sommes ensuite reparties vers Copenhague pour préparer nos valises. Hé oui, j'avais moi aussi une valise à préparer, puisque Miss Besner a eu l'amabilité de ramener une valise pleine de mes trucs pour moi à Montréal. Je profite de l'occasion pour lui exprimer encore une fois mon infinie gratitude (et lui rappeler que Benoît Gouin et Denis Bernard ne se ressemblent PAS).


Tourlou!

Les photos de Berlin...

... sont maintenant disponibles, ma bande de chanceux!

http://www.facebook.com/album.php?aid=174338&l=80238&id=888825076

jeudi 6 novembre 2008

Abécédaire berlinois

Voici, avec quelques jours de retard, un petit compte-rendu de mon séjour berlinois, sous la forme d'un abécédaire. Comme c'est mon blogue et que c'est moi qui décide (il faut bien que je sois à la hauteur du qualificatif de "bossy" dont m'ont affulbée mes colocs), je me garde le droit d'éliminer des lettres de l'alphabet!

A pour... Ampelmann : Ces petits bonshommes sur les lumières de circulation indiquent quand les piétons peuvent traverser. Ils sont trop mignons, uniques et hautement symboliques, puisqu'ils sont d'origine est-allemande. Après la réunification, la plupart ont été remplacés par des bonshommes plus traditionnels, mais une campagne pour les préserver a été mise en branle et ils ont aujourd'hui acquis le statut d'icônes. Il y a un restaurant Ampelmann à Berlin, de même que 3 boutiques. On y vend de tout à leur effigie, même des jujubes!

C pour Checkpoint Charlie : Aujourd'hui, il attire les touristes comme des mouches. On peut d'ailleurs y faire étamper notre passeport pour la modique somme de 10 euros par un faux douanier nommé, vous l'aurez deviné, Charlie. Son attrait réside toutefois dans ce qu'il représente, dans le devoir de mémoire qu'il nous impose. Malheureusement, nous n'avons pas eu le temps de visiter le musée qui s'y rattache.

D pour Dietrich : La place Marlene Dietrich est l'un de mes endroits préférés de Berlin, d'autant plus qu'ils venaient tout juste d'y installer la patinoire! Il y a un monument qui ressemble à un gros beigne bleu et elle est bordée de théâtres.

E pour East Side Gallery : Une partie préservée du mur longue de près d'un kilomètre, couverte d'oeuvres d'art... et de maudites signatures de touristes désireux de laisser leur marque. Malheureusement, à certains endroits on ne voit plus les oeuvres tellement il y a de trucs écrits par-dessus. Nous avons même vu un "Vive le Québec libre" quelque part. C'était quand même très cool de marcher le long de ce mur et la température brumeuse et humide se prêtait bien à l'occasion.

F pour Forum Marx-Engels : Les 2 pères du communisme qui regardent vers l'Est. Très cool.

G pour Gemaldegalerie : Le seul musée que nous avons visité, il regroupe des oeuvres des grandes maîtres italiens, hollandais et, bien sûr, allemands du 13e au 18e siècles. Il y avait plusieurs oeuvres très impressionnantes, dont une représentant plus de 100 proverbes hollandais de Peter Bruegel l'Ancien. Il y avait aussi des Botticelli, Raphael, Vermeer, ...

H pour Holocauste : Le monument en mémoire de l'Holocauste est certainement l'un de mes coups de coeur berlinois. J'étais remplie d'émotion en marchant à travers cet assemblage de blocs de granit de différentes grosseurs, certains ressemblant à des cercueils. Anecdote : aujourd'hui je marchais dans la rue en jasant avec une fille de mon cours, qui était aussi à Berlin en fin de semaine et qui m'a aperçue là-bas. Nous comparions nos coups de coeur respectifs et j'ai dit assez fort : "I loved the Holocaust (pause d'une seconde parce que je recherchais le mot exact) memorial". Durant la seconde fatidique de recherche de mot adéquat, le gars qui marchait devant nous m'a dévisagée comme si j'étais une extra-terrestre. Il m'a ensuite expliqué qu'il croyait que je venais de dire que j'aimais l'Holocauste! Oups.

I pour "Ich bin ein Berliner" : "I am a Berliner", cette fameuse phrase prononcée par JFK lors d'un discours dans les années 1960. Difficile de voir cette phrase écrite à plusieurs endroits sans penser aux élections américaines qui était alors imminentes et sans espérer une victoire de Barack!

K pour Kaiser-Wilhelm Church : Cette église fut bombardée et presque entièrement détruite pendant la guerre. Aujourd'hui, ce qui en reste a été transformé en hall commémoratif et une nouvelle église, moderne et superbe, a été rebâtie à côté. La nouvelle église est à couper le souffle, avec ses murs entièrement couverts de vitraux bleus. Wow.

M pour Molecule Man : Une énorme statue représentant des hommes remplis de trous qui semble flotter sur l'eau. Pourtant, elle pèse 45 tonnes.

O pour Ours : L'ours est l'un des symboles de Berlin. On en trouve partout, dont plusieurs faisaient partie de l'exposition "United Buddy Bears", un projet de l'UNICEF dans lequel chaque pays avait un ours peint par un artiste. Tous les ours ensemble représentaient l'unité et la coopération entre les peuples. Même si plusieurs des ours sont maintenant en tournée mondiale, certains sont restés à Berlin et ils sont adorables.

P pour Passer à l'Ouest : À plusieurs endroits où le mur passait, une ligne est encore visible sur le sol et je me suis bien amusée à tenter de passer à l'Ouest.

Q pour Québec : Et oui, le Québec était représenté à Berlin, non seulement sur le mur, mais aussi tout près de la porte de Bradenbourg, où un fleurdelisé flottait fièrement. Je ne sais pas pourquoi un drapeau du Québec se trouvait là, mais ça nous a fait rire.

R pour Reichstag : Un autre fort symbole. Il est surmonté d'une coupole datant des années 1990 toute transparente, dans laquelle on peut monter et se promener le long d'une promenade qui spirale tout autour. Nous aurions pu avoir une vue magnifique, mais c'était plutôt brumeux, alors la vue était un peu moins impressionnante, mais la coupole elle-même valait le détour!

T pour Treptower Park : Pour le gigantesque monument dédié aux soviétiques morts pendant la guerre. Un immense soldat se tient au bout d'une allée, écrasant une croix gammée avec son épée et tenant un enfant rescapé dans les bars.

U pour Unter den Linden : Bordé de tilleuls, ce boulevard est à Berlin ce que les Champs-Élysées sont à Paris. À son extrémité, la fameuse porte de Bradenbourg. Une agréable promenade.

W pour Walden : Un petit resto que nous avons découvert grâce à mon guide de voyage. Du saumon délicieux pour 8 euros, c'est introuvable à Copenhague. Nous y sommes allées 2 soirs de suite tellement c'était bon. Et la déco était charmante.

Z pour zéro zéro sept : Nous avons failli avoir un star-sighting, puisque la première berlinoise du nouveau James Bond avait lieu au Sony Center lundi soir. Comme nous passions par là par hasard, nous sommes restées pour observer pendant quelques minutes, mais nous nous sommes rapidement tannées, parce que de toute façon, Daniel Craig, ce n'est pas une vraie star et il n'est pas attirant.


Bref, ce fut un voyage fabuleux. Aujourd'hui mon amie Marie-Ève est repartie, alors je retombe un peu de mon nuage, car je dois me remettre sérieusement aux études.

Photos à venir prochainement...

jeudi 30 octobre 2008

Un nouveau médium!






Très chers amis,



Mon amie Marie-Ève est arrivée avant-hier et nous nageons dans le bonheur. Il a fait très beau 2 jours de suite (un événement exceptionnel pour Copenhague) et nous avons pu visiter pas mal de choses. Nous avons fait un tour de bateau sur les canaux (2e fois pour moi, mais c'était quand même très bien!) et nous sommes montées au sommet de la Roundtower (2e photo ci-haut) et on voyait quasiment jusqu'en Suède! Le pont que vous voyez au loin sur la photo est le pont d'Oresund, qui relie le Danemark à la Suède, un des plus longs d'Europe.

Nous sommes aussi allées voir le changement de la garde hier au palais d'Amalienborg. C'était très différent de la première fois où j'étais allée, puisqu'il y avait une fanfare complète hier. Je tente d'ailleurs l'expérience de vous le montrer en vidéo, un nouveau médium pour moi. Soyez indulgents si ça ne fonctionne pas!

Demain soir nous quittons pour 4 jours à Berlin. Il va sans dire que je suis très excitée.

Bisous!



lundi 27 octobre 2008

Je veux être une étudiante danoise!

Bonjour tout le monde!

Hier soir, je suis allée souper chez ma mentor, Louise, avec les 2 Australiennes. Elle nous avait cuisiné un repas traditionnel danois. J'en oublie malheureusement le nom, mais c'était des boulettes de porc haché. Très bon. Elle nous a aussi fait un dessert traditionnel aux pommes et elle avait acheté des bonbons à la réglisse salée et du Faxe Kondi (boisson gazeuse danoise). Bref, c'était une soirée thématique danoise, que nous avons conclue en écoutant un film danois, Den Store Dag (Le grand jour), comédie romantique racontant l'histoire d'une wedding planner. Sympa.

Le plus impressionnant, c'était l'appartement de Louise, dont elle est propriétaire. Moderne, spacieux (sauf la salle de bains, car elles sont toutes petites ici), bien décoré. Comme les Danois reçoivent une allocation de l'État pour étudier, ils peuvent se permettre de dépenser plus pour se loger et, aussi, étudier plus longtemps. Ici, il est standard (et même quasiment requis) de faire au moins une maîtrise et de ne pas commencer à travailler "pour vrai" avant 25 ans. Mettons que quand on se compare avec les étudiants danois, on ne se console pas...

Je vous laisse là-dessus, car je dois faire du ménage et des travaux avant l'arrivée de ma grande amie Marie-Ève Besner demain.

samedi 25 octobre 2008

Il y a de ces journées...

Mon clavier d'ordinateur ne fonctionne qu'à moitié. Les lettres de la rangée du haut sont en panne, pour une raison obscure. Je dois donc écrire avec le "clavier visuel", en cliquant sur chaque lettre avec la souris. Pratique, quand on veut travailler.

Je n'ai pas d'électricité dans ma chambre. Probablement un fusible, mais impossible de vérifier, la boîte est sous clé. Et évidemment, notre inspecteur n'est pas disponible les fins de semaine.

J'ai renversé un sac de riz au complet.

MAIS, il fait un temps superbe à Copenhague ces jours-ci. Et mon amie Marie-Ève arrive dans 3 dodos.

mercredi 22 octobre 2008

22 octobre

Aujourd'hui marque le point exact de la moitié de mon voyage.

Dieu que le temps passe vite.

Et on annonce déjà de la neige au Québec...

lundi 20 octobre 2008

Un bilan russe












Priviet ! (Ça, ça veut dire bonjour informellement en russe)

Me voici de retour à Copenhague et c'est maintenant l'heure du "dépaquetage", de la lessive et ... des bilans. Attachez vos tuques!

Ce que j'ai aimé de la Russie :
- Moscou. Un coup de foudre. C'est gros, impressionnant, électique. Une vraie ville. Il faut dire que notre premier contact avec Moscou était inoubliable. Comme nous sommes arrivés à 6h du matin par train de nuit, il était trop tôt pour avoir accès à nos chambres à l'auberge de jeunesse. Nous nous sommes donc rendus sur la Place rouge dès notre arrivée. Il faisait encore nuit et nous étions complètement seuls. Disons que voir le soleil se lever sur la Place rouge, c'est assez unique en terme d'accueil.
- Saint-Pétersbourg. Si Moscou a été un coup de foudre, St-Pete a plutôt été un lent processus d'apprivoisement, mais je l'ai finalement appréciée. Comme cette ville a été pratiquement entièrement planifiée par Pierre le Grand, elle est très uniforme et manque un peu de chaleur.
- Le mausolée Lénine. Une expérience absolument unique et totalement russe. On doit passer 3 contrôles de sécurité, il y a des soldats à tous les 5 mètres, on ne peut pas s'arrêter (donc on voit Lénine pendant environ 20 secondes), mais ça vaut totalement le coup. Toutes ces formalités rendent l'expérience très solennelle.
- La nourriture. Outre l'absence de fruits et légumes, la nourriture russe est généralement très bonne. Rien de mieux qu'un bon borsch pour vous réchauffer après avoir passé 2h à subir les assauts du vent de Moscou. Et que dire des blinis (crêpes), auxquels je suis totalement accro. Nous avons également mangé dans un resto géorgien un soir et c'était encore meilleur.
- Les expériences vécues avec les étudiants russes. Autant à Saint-Pétersbourg qu'à Moscou, les étudiants avec lesquels nous avons eu la chance de passer une journée étaient absolument charmants. Je vous ai déjà parlé de ceux de St-Pete dans mon entrée précédente. Ceux de Moscou étaient plus citadins et "branchés", si j'ose dire. L'un d'entre eux m'a parlé d'Arcade Fire et m'a demandé si c'était vrai que nous ne verrouillons pas nos portes au Canada (référence au film Bowling for Columbine, pour ceux qui ne l'auraient pas vu). Michael Moore a du succès même en Russie! Ils nous ont emmenés visiter leur "dorm" (autre expérience très russe : nous avons dû tenter 3 entrées différentes avant qu'un garde de sécurité nous laisse finalement pénétrer dans l'établissement et ce, seulement après avoir vu nos passeports!). Natalia, l'une des étudiantes, a une chambre au 21e et avant-dernier étage. Nous avons pu admirer une vue magnifique sur Moscou. Les plus intrépides d'entre nous (dont je ne suis pas) ont même marché sur la corniche en sortant par la fenêtre.
- L'Ermitage et le musée Pouchkine. Nous avons eu un excellent tour guidé de l'Ermitage. Les pièces en elles-mêmes valent le coup, alors quand on y ajoute les oeuvres d'art qu'elles contiennent, on obtient une combinaison dangereuse. Le Pouchkine est moins spectaculaire, mais tous les grands impressionnistes y sont représentés.
- Les messes orthodoxes russes. On n'y comprend rien, mais les chorales sont magnifiques et c'est émouvant de voir tous ces gens debout (pas de bancs dans les églises orthodoxes) s'incliner et se signer.
- Les poupées russes. Négocier avec les vendeurs. Et surtout, les entendre dire "5 (or 10, or 15) pieces inside! Big family!"
- Le métro. Certaines stations (particulièrement à Moscou) sont vraiment bien décorées. Et même s'il est vieux, il passe à toutes les minutes ou presque.
- Les soldats russes. Il y en a partout et ils ont des uniformes vraiment cool. Mon rêve était de prendre une photo en sandwich entre deux d'entre eux, ceux avec les longs manteaux et les chapeaux en fourrure. Malheureusement, je me suis fait dire non assez clairement quand j'ai osé demandé.
- L'omniprésence de nouveaux mariés. Il est de tradition en Russie que lorsque les gens se marient, ils vont prendre des photos dans tous les endroit célèbres de la ville. Certains jours, on peut donc voir 5-6 couples de mariés en l'espace de quelques secondes, dans les endroits les plus populaires de la ville. On retrouve leurs bouteilles de champagne vides un peu partout. À Moscou, ils ont aussi comme tradition de laisser un cadenas avec leurs noms dessus dans un endroit célèbre (souvent sur des ponts). Il y a même un pont piétonnier à Moscou sur lequel ils ont mis des "arbres" en métal, sur lesquels les gens vont attacher leur cadenas.
- Les vieux autobus convertis en toilettes dans les endroits publics de Saint-Pétersbourg. Je n'ai pas eu la "chance" de les visiter, mais le concept nous a bien fait rire.
- Les traductions très créatives dans les menus russes. Ainsi, nous avons eu un fou rire de 10 minutes en découvrant que le cocktail Screwdriver (vodka et jus d'orange) a été rebaptisé ScrewAdriver!
- Le train de nuit, dans des compartiments à 4 personnes. Je me sentais quasiment comme Harry Potter. Nous avons même eu un repas et un petit kit de toilette!
- L'omnisprésence de coupes Longueuil.

Ce que je n'ai pas aimé (ou moins aimé) de la Russie :
- Les contrôles de sécurité, de passeport, ... Nous avons attendu 1h40 (sans blague) au contrôle de passeport à l'aéroport de Moscou, et il y avait seulement une vingtaine de personnes devant nous. La dame affectée à cette tâche ne donnait pas à rire, elle m'a fait enlever mes lunettes et elle faisait un examen minutieux de chaque personne pour être bien certaine que nous étions bien qui nous prétendons être! Quand nous avons finalement passé, il ne restait que 20 minutes avant notre vol!
- Le Lac des Cygnes au théâtre de l'Ermitage. Je me suis fait avoir. Et solidement. Le décor était horrible, en carton. Les constumes étaient ordinaires. Les musiciens s'ennuyaient ferme (le joueur de trombone dormait, accoté sur le mur du fond de la fosse et se réveillait quand il devait jouer quelques notes. Je l'ai aussi vu lire ses messages textes sur son cellulaire à plusieurs reprises.) Et la version jouée est la version Disney du Lac des cygnes, dans laquelle tout le monde est heureux à la fin. Beurk. Attrape-touriste.
- L'eau de Saint-Pétersbourg, souvent brunâtre et parfois même terreuse. Et avec une odeur bizarre. Pas trop invitant pour prendre une douche, mettons.
- La cigarette, partout partout partout.
- Les rénovations. C'est une tâche ardue de voir un bâtiment qui n'est pas recouvert d'échafaudages ou de filet protecteur. Ainsi, nous n'avons pas pu voir le théâtre Bolchoï de Moscou, ni la façade principale de l'Ermitage. Bon nombre d'églises de de bâtiments importants subissent également le même sort.
- Les conducteurs russes. Après avoir passé presque 2 mois au Danemark où les piétons et les cyclistes sont rois, je n'étais plus habituée à des automobilistes totalement indifférents à notre sort. Margaret et moi avons eu une solide trouille après avoir été prises au milieu d'un gros boulevard à ne pas pouvoir traverser.

Je vous laisse là-dessus! Mes photos sont disponibles sur Facebook : Saint-Pétersbourg = http://www.facebook.com/album.php?aid=166680&l=b9aae&id=888825076
Moscou = http://www.facebook.com/album.php?aid=166722&l=742be&id=888825076

dimanche 12 octobre 2008

Bons baisers de St-Petersbourg

Bonjour a tous,

Je suis presentement dans un cafe internet de Saint-Petersbourg, situe a quelques pas de la perspective Nevski, le boulevard le plus celebre de la ville. Veuillez donc pardonner l,absence d,accents, clavier russe oblige.

Saint-Petersbourg est une drole de ville, pas forcement belle au premier regard (du moins, c,est mon impression), mais qui gagne a etre decouverte. Aujourd,hui nous sommes alles visiter les palais de Pushkine et Pavlosk, situes en banlieue de St-Peterbourg. C,etait magnifique avec les feuilles d,automne (parenthese : ils n,ont pas de feuilles rouges ici, seulement des jaunes, des brunes et des vertes) et pour la premiere journee depuis notre arrivee, il faisait plutot beau (une seule averse en apres-midi).

Hier, ce fut une journee inoubliable. Nous etions divises en petits groupes de 3 etudiants etrangers et nous passions la journee avec des etudiants russes. Les deux Russes qui nous guidaient, Anya et Dima (une fille et un garcon), etaient vraiment tres gentils. Nous sommes alles prendre le the chez Dima, qui vit dans une ancienne commune de l,epoque sovietique. Il vit avec sa copine dans une chambre minuscule, avec une plate-forme en bois (sans matelas) qui lui sert de lit. Il partage sa cuisine et sa salle de bains (encore plus minuscule) avec une dizaine de personnes je crois. Il a une vue magnifique de sa chambre par contre. Ca m,a fait reflechir, car meme si la Russie change et s,occidentalise a vue d,oeil, il reste encore des vestiges de l,epoque sovietique. Nous avons aussi passe une bonne partie de la soiree dans un cafe a jaser, jouer aux echecs et boire tranquilement. Nous avons eu une super journee avec eux et je ne l,oublierai pas de sitot.

Quelques reflexions en vrac :
- Tout le monde fume ici. Ca nous fait apprecier encore plus les cafes et bars sans fumee de Montreal, car je sentais le cendrier en revenant a l,hotel.
- Prendre le metro est une experience fascinante. C,est ultra profond, on doit descendre pendant au moins 5 minutes. Il faut comprendre un peu de russe ou bien compter ses stations, car leur nom n,est pas visible de la rame de metro. Il est toujours bonde, peu importe l,heure. Et plusieurs stations sont superbes.
- La coupe Longueuil est tres a la mode ici, au moins un garcon sur 10 l,arbore fierement.
- Je prends un malin plaisir a tenter de dechiffrer tout ce qui est ecrit sur les paneaux et affiches. Je suis tellement contente d,avoir pris du temps avant de partir pour apprendre aumoins l,alphabet, c,est fou la difference que cela peut faire.
- J,aime la bouffe russe. Le borsch est delicieux et je suis totalement accro aux blinis, des crepes farcies a differentes choses que l,on peut acheter sur les coins de rues dans des stands. Ils sont delicieux, nutritifs et tres economiques.
- Le cout de la vie est tellement peu eleve par rapport au Danemark!!!

je dois quitter, bisous a tous!

mardi 7 octobre 2008

Aux pinceaux!

C'est avec grand plaisir que j'ai aujourd'hui laissé libre cours à la Martha Stewart qui sommeille en moi. Non, je n'ai pas décidé de m'impliquer dans un scandale boursier, mais je suis plutôt allée faire un cours de peinture sur céramique chez Royal Copenhagen avec mes amies Faye et Margaret. Royal Copenhagen, je vous le rappelle, est un manufacturier de produits de porcelaine entièrement faits à la main. Pour vous donner une idée, une assiette de service ornée de leur très célèbre motif Flora Danica, basé sur des esquisses de fleurs sauvages danoises, se vend environ 8000$ canadiens. Elton John possède l'ensemble complet! Une seule pièce de Flora Danica requiert 30 paires de mains différentes et 6 passages au four. Toutes les pièces portent les initiales du peintre qui en est l'auteur.
L'autre motif très célèbre de Royal Copenhagen est le "Blue Fluted" (plus abordable) et c'est celui que nous avons tenté de peindre aujourd'hui, avec un succès mitigé. Nous n'aurons l'oeuvre finale que demain, puisqu'elle doit être cuite, mais vous pouvez déjà juger vous-mêmes du résultat. Nous avions une leçon privée de 45 minutes avec l'une des peintres de la manufacture et nous avons eu énormément de plaisir avec elle. Elle nous a dit qu'elle reçoit pafois des groupes d'hommes d'affaires japonais qui sont TRÈS concentrés sur leur tâche et refusent de parler en même temps qu'ils peignent. Disons que ce n'était pas le cas avec nous et tout y est passé, de Celine Dion (et oui, on n'y échappe pas quand on dit qu'on est canadienne) à la princesse Mary (même concept : les Australiens n'y échappent pas non plus) en passant bien sûr par l'historique de l'endroit et la description du processus de fabrication. Elle nous a également prodigué de judicieux conseils, comme le fait de choisir un prince héritier de la couronne plutôt qu'un prince "normal" pour notre futur mariage, car c'est seulement le prince héritier qui reçoit un ensemble de Flora Danica lors de son mariage!
Bref, c'était comme une visite dans un café céramique à Montréal, mais version luxe! (et ça fait un souvenir plutôt chouette à rapporter)

Nos trois oeuvres. La mienne est dans le coin inférieur gauche. Elle est à l'envers par contre.

Ça, c'est le modèle que nous devions suivre.



Voilà mes chers amis. Je crois que ceci sera mon dernier message avant mon départ prochain pour la Russie (jeudi matin à 9:35). Comme je n'amène pas mon portable en Russie, vous aurez de mes nouvelles un peu moins fréquemment, mais comme disent les anglais, "absence makes the heart grow fonder", alors ce sera avec un plaisir renouvelé que vous me retrouverez à mon retour! (Ou peut-être avant, dépendant de la disponibilité des cafés internet en Russie). Je vous embrasse.

lundi 6 octobre 2008

Une soirée à l'opéra!





Grâce au fabuleux concept des billets "dernière minute" à 50% de rabais, mes amies (Larissa, Faye et Margaret) et moi sommes allées assister à une représentation de Don Carlos au opera house de Copenhague. Je ne suis pas une grande fan de l'architecture extérieure de l'opéra, mais à l'intérieur c'est plutôt joli et très moderne. Les lustres suspendus dans le foyer sont particulièrement impressionnants. L'opéra ayant été inauguré en 2005, tout est à la fine pointe de la technologie. Le bâtiment est situé sur l'île d'Holmen et on y a une vue imprenable sur le centre historique de la ville. C'était particulièrement charmant à notre arrivée, puisque le soleil se couchait.
La représentation elle-même était très intéressante. Les chanteurs étaient tous très bons. Cependant, il s'agissait d'une version modernisée de l'oeuvre, dans laquelle l'action se déroulait à notre époque plutôt qu'au 16e siècle, avec certains personnages en jeans. Claude Gingras ferait très certainement une crise d'urticaire en voyant cela, mais moi ça ne m'a pas foncièrement déplu. Je suis un peu ambivalente face à cette relecture. Il y a des moments où je trouvais cela intéressant (il y a une scène qui se déroule dans une prison et plusieurs éléments sur scène rappelaient Guantanamo) et d'autres où cela s'y prêtait moins bien. Malheureusement, je n'ai pas tout compris de ce qui se disait non plus, puisque l'opéra était en italien, avec surtitres danois seulement.
Un point négatif : il faut débourser 40 Kr (environ 8$) pour se procurer le programme, qui n'a rien d'exceptionnel.