samedi 13 décembre 2008

Nøddeknækkeren et Casse-Noisette : une analyse comparative

Hier soir je suis allée voir la version danoise de Nøddeknækkeren (Casse-Noisette) avec Caroline. À nous deux, Caro et moi devons totaliser une cinquantaine de représentations de la version des Grands Ballets Canadiens, alors forcément, les ballets danois faisaient face à une inévitable comparaison. Malheureusement, je dois dire que même si les Danois gagnent souvent au jeu de la comparaison (notamment au niveau environnemental, urbanisme, ...), cette fois-ci, les GBC l'emportent haut la main. Certes, la vision moderne présentée par le Ballet royal danois comporte des éléments intéressants. Visuellement, c'est généralement magnifique (si l'on fait fi de la perruque portée par le magicien, qui ressemble à s'y méprendre à celle portée par Claude Prégent dans l'Auberge du chien noir!). La bataille des souris, durant laquelle les meubles de la chambre de Clara deviennent immenses, est particulièrement intéressante à cet égard. Caro et moi avons également apprécié le fait que dans la version danoise, le Casse-Noisette devenu prince est incarné par un jeune adolescent du même âge que Clara, plutôt que par un adulte.

Cependant, Casse-Noisette demeure un ballet. Or, qui dit ballet dit forcément danse, et c'est là que le bat blesse pour nos amis danois. Manque de synchronisme, chorégraphies peu intéressantes (et sur une musique nettement plus lente, particulièrement lors des numéros des Espagnols et des Russes!), éléments incompréhensibles ou bizarres (un gros lapin jaune sur échasses sautantes surgit de nulle part et bondit sans but précis) ; bref, "notre" Casse-Noisette est supérieur. Une illustration flagrante, selon moi, du fait qu'à trop vouloir moderniser des traditions, on finit par perdre au change.

Je suis malgré tout extrêmement contente d'avoir vue la version danoise et je l'aurais probablement beaucoup plus appréciée si je l'avais vue pour la première fois. Je pense également que cette version est certainement plus intéressante pour les enfants, puisqu'il y a moins de danse formelle et plus d'action et de stimuli visuels. Y avoir assisté m'a aussi permis de faire une visite guidée du théâtre avant la représentation (c'était une activité organisée par l'université, donc Caro n'a pas pu y assister). La visite des coulisses m'a enchantée, parce que j'adore ce genre de trucs! Nous avons vu l'atelier de couture des costumes, l'entrepôt d'accessoires, l'ascenseur à rideaux (le plus long ascenseur du Danemark!) et... évidemment... la loge royale. J'espère que vous avez déjà lu mon entrée sur le sujet, sinon je viens de vendre mon punch, mais peu importe... Évidemment, ce fut mon momemt préféré de la visite. La loge comporte même un ascenseur privé, car le roi Frederik IX, le père de la reine actuelle, ne pouvait plus monter les escaliers. Très hot!

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