samedi 20 décembre 2008

Je reviendrai à Montréal

Hé oui. Et ce ne sera probablement pas dans un grand boeing bleu de mer. Et ce n'est certainement pas parce que j'ai besoin de revoir l'hiver. Mais j'ai besoin de vous revoir vous, ma famille et mes amis. Je m'ennuie de mon chat. Je rêve depuis des semaines de me prélasser dans un bain chaud. J'ai envie de manger la cuisine de ma maman (un macaroni!!!). J'ai hâte de ne pas avoir à aller dans un sous-sol sale et peu rassurant pour faire mon lavage. Il y a plusieurs autres choses qui me manquent de Montréal, mais pour l'instant, j'ai surtout envie de vous parler de ce qui va me manquer de Copenhague.

1- D'abord et avant tout, mes deux Australiennes, Faye et Margaret. C'est simple : mon séjour n'aurait pas été le même sans elles. Je ne croyais pas qu'une amitié aussi forte pouvait se développer en 4 mois. Ça m'a tout pris pour les quitter aujourd'hui, mais maintenant j'ai un prétexte pour aller en Australie (et un lit qui m'attend à Brisbane!).

2- Mes colocs : Indre, Mantas, Patrick et Veronica. Je me suis obstinée avec eux, j'ai pesté contre eux parce qu'ils ne faisaient pas le ménage, mais d'abord et avant tout, ils sont devenus des amis. Ils me manqueront. Beaucoup.

3- La "classe" danoise. Les Danois semblent miraculeusement dotés de classe naturelle. Tout ce qu'ils font, ils semblent le faire avec panache et bon goût. Des décorations de Noël à la gestion des visas, de la façon dont ils s'habillent à celle dont ils conduisent leurs vélos ; tout semble leur réussir. Même leur façon d'exprimer leur patriotisme est agréable, on sent leur fierté, mais ce n'est jamais agaçant comme chez les Américains. Et c'est sans compter leur sens de l'humour (exemple : sur la rue à côté de chez moi, on trouve l'inscription suivante : "Foreigners, don't leave us alone with the Danes!").

4- "Mes" cygnes. "Mes" canards. Et tous les autres oiseaux qui occupent l'étang près de chez moi.

5- Les rues piétonnes du centre-ville.

6- Marcher pour se rendre partout, dans une ville ou le piéton est respecté!

7- La crème glacée de chez Paradis, qui rivalise incontestablement avec le gelato italien. Particulièrement celle au Ferrero Rocher.

8-Les belles salles de classe de mon université, ses planchers qui craquent et ses tuyaux qui font du bruit (moi je pense que c'est un fantôme...)

9- Kongens Nytorv et Nyhavn, probablement le plus beau coin de la ville.

10- La reine et la famille royale. Je les aime comme si c'était les miens. (Potin en passant : selon les revues trash, la princesse Mary serait peut-être enceinte! Mary, c'est la princesse "importante", l'Austrlienne, la femme de Frederik, le futur roi. À ne pas confondre avec Marie, la Française, femme de Joachim, celle qui est officiellement enceinte.)

11- Les Peber Nodder, des biscuits qui ont la forme de croquettes pour chiens, mais qui goûtent les biscuits pain d'épices. À environ 0,60$ le sac, on en sort gagnant!

12- Mes deux magasins préférés : Tiger et Sostrene Grene. Du beau bon pas cher.

13- Mon journal hebdomadaire gratuit : le Copenhagen Post. La source d'informations pour les étrangers vivant au Danemark.

14- La place de l'Hôtel de ville, centre névralgique de la ville. Particulièrement jolie en cette période des fêtes avec son sapin de Noël géant.

15- Hans Christian Andersen et son héritage omniprésent partout au Danemark.

16- Les nombreux marchés de Noël.

17- Les autobus, toujours à l'heure (parfois trop, surtout lorsqu'on manque le dernier par une minute!)

18- La Jurahuset, maison des étudiants de droit. On y trouve la bibliothèque, mais aussi une cafétéria avec une table de baby foot et des endroits charmants pour étudier.

19- La vieille bibliothèque de l'université, qui semble tout droit sortie d'un croisement entre la Belle et la bête et Harry Potter.

20- Mon quartier, Norrebro, le plus multiethnique de Copenhague.

21- Ma mentor, Louise, qui a été si gentille avec moi. C'est probablement la seule danoise que j'ai vraiment appris à connaître ici, mais dieu que ça en a valu la peine.

22- Aller faire mon épicerie chez Netto, même si c'est tout en désordre, qu'on n'y trouve pas grand chose et que c'est mal organisé.

23- Tous les autres amis que je me suis fait ici. J'ai tellement appris en côtoyant des gens de partout dans le monde.

24- Les beaux papas danois qui promènent leurs enfants dans des méga-landaus les dimanches matins.

25- Les céréales Crüsli au chocolat (je garde espoir d'en trouver à Montréal).

Je m'arrête à 25, mais je pourrais continuer bien longtemps. J'ai hâte de tous vous revoir, mais je laisse une petite partie de mon coeur au Danemark (je sais que ça sonne quétaine, mais je l'assume). J'ose espérer que la vie me permettra un jour de revenir ici.

vendredi 19 décembre 2008

Le courage


Le courage, c'est essayer le Vegemite parce que notre amie australienne nous dit que c'est différent du Marmite. Effectivement, c'est légèrement meilleur, mais je maintiens mon point : ces tartinades à base de levure ne sont pas de produits faits pour être consommés par l'être humain. Point. Vous n'avez qu'à regarder mon expression si vous en doutez.

Un bilan amstellodamois








Je prends une petite pause dans le ménage et les bagages pour vous parler un peu plus d'Amsterdam, une ville que j'ai adorée. J'avais des doutes avant de partir; j'avais peur de manquer de temps en revenant ici pour régler mes dernières choses, mais j'ai vraiment bien fait de partir. C'est tellement dur les adieux que j'aime mieux faire ça rapidement plutôt que de laisser traîner les choses en longueur... Comme arracher un band-aid, quoi!

Amsterdam, donc. Comme je vous l'ai déjà dit, je suis totalement tombée sous le charme de ses maisons croches, qui penchent dans tous les sens. Je trouve que cela sied très bien à cette ville, qui aime célébrer sa différence. J'ai aimé me promener dans cette ville, à suivre ses canaux, sans regarder de carte. Le plaisir de se perdre et de flâner.

J'ai adoré visiter la maison d'Anne Frank. Adoré est peut-être un mot mal choisi, puisque cette visite est d'abord extrêmement émotive, et les sentiments qu'elle suscite ne sont pas particulièrement agréables. Otto Frank, le père d'Anne et le seul habitant de l'Annexe ayant survécu à la guerre, a volontairement voulu que le musée soit très dépouillé. Ainsi, les pièces sont presque totalement vides, on n'y trouve que quelques objets pour nous rappeler que 8 personnes ont vécu dans cet espace confiné. C'est extrêmement émouvant de regarder les posters qu'Anne avait collés sur son mur (elle semblait avoir, comme moi, une fascination pour la famille royale et les stars de cinéma) ou ces lignes tracées sur le mur pour marquer la croissance d'Anne et de sa soeur Margot. Un très beau musée, fait pour se recueillir et réfléchir. Je trouve d'ailleurs admirable que le Musée finance encore aujourd'hui des projets de recherche sur les droits humains.
Évidemment, j'ai adoré le musée Van Gogh, comme je vous l'ai déjà dit. Je ne sais pas comment il pourrait en être autrement.

J'ai constaté que même si Copenhague est sans équivoque une ville de vélos, elle n'est rien si on la compare à Amsterdam. Je n'ai jamais vu autant de vélos dans ma vie que dans le stationnement qui jouxte la gare centrale. Il doit y avoir des milliers de vélos là-dedans, répartis sur 3 étages! Et contrairement à Copenhague, où les cylcistes sont plutôt "friendly", ceux d'Amsterdam ne rigolent pas si vous êtes dans leur chemin. Ils y vont de 2-3 coups de clochette et hop là, vaut mieux déguerpir sinon on se fait foncer dedans!

Une autre curiosité d'Amsterdam est la gestion du pipi des touristes masculins. Pour des raisons évidentes, les touristes masculins affluent à Amsterdam en masses et la ville avait un certain problème, car ces messieurs répandaient leur urine aux quatre vents. Qu'à cela ne tienne, la ville s'est dotée d'urinoirs en plein air, où ces messieurs peuvent aller faire leurs besoins tout en respirant l'air frais. La ville compte également plusieurs gadgets métalliques installés dans les coins où certains représentants de la gent masculine pourraient être tentés de se soulager. Ainsi, un homme qui urine sur l'un desdits engins se voit aspergé de sa propre urine. Ingénieux, tout de même.

Finalement, je conclus en vous disant d'aller faire un tour à Amsterdam pendant que la ville est encore ce qu'elle est. Le maire actuel est plutôt soucieux de l'image de la ville, et certaines vitrines du Red Light sont fermées, remplacées par des expositions de diverses créations de designers néerlandais. Également, l'immense fontaine en forme de pénis placée devant la Casa Rosso, un célèbre cabaret érotique, a été enlevée. Je ne sais pas jusqu'à quel point ce processus va se poursuivre, mais le Red Light est certainement l'une des parties les plus fascinantes d'Amsterdam.

jeudi 18 décembre 2008

J'ai les bleus

Je suis triste. Aujourd'hui en débarquant du train qui me ramenait d'Amtserdam, j'ai fait un saut à l'immigration, pour déclarer mon départ. C'est vrai maintenant. Je pars bientôt.

Ça m'a fait tout drôle de remettre ma carte jaune, de remplir le formulaire de départ. J'avais les yeux plein d'eau en le remettant à la dame. En plus, tout est tellement convivial, ici. Au bureau d'immigration, on offre le thé et le café à tout le monde. Les tables sont garnies de poinsettias. Imaginez si c'était aussi chaleureux à la RAMQ ou à la SAAQ.

Je n'ose pas imaginer ce que ce sera au moment de faire mes adieux à mes amis. Au moins, ce soir, avec les Australiennes, on se fait un petit Sound of Music night (question d'éduquer notre ami Autrichien Thomas qui n'a jamais vu le film!), alors ça va m'aider à remember my favorite things and then maybe I won't feel so bad.

mardi 16 décembre 2008

Les Choristes

Aujourd'hui fut ma journée culture. Je suis allée visiter le tres beau musée Van Gogh cet après-midi. J'en ai beaucoup appris sur Van Gogh, même si je croyais déjà en savoir beaucoup sur lui. Le musée lie très bien sa vie personnelle avec ses oeuvres. La famille de Vincent a fait un effort considérable pour préserver certains objets significatifs (par exemple, le fameux vase dans lequel sont placés les tournesols). On dirait que ça rend les tableaux plus vrais.

En sortant du musée, comme je suis inmanquablement attirée par les théâtres comme un aimant, je suis allée faire un saut au théâtre principal d'Amsterdam, le Concertgebouw, situé juste en face. Je me suis dit, pourquoi ne pas demander s'ils n'auraient pas des billets de dernière minute? Ils en avaient, pour les gens de moins de 25 ans, à 10 euros! Le spectacle était magnifique, je me serais crue dans le film Les Choristes. C'était la chorale de King's College, à Cambridge. Ils étaient super mignons! Et chantaient tellement bien! Bref, j'ai adoré. Seule ombre au tableau : j'étais nettement underdressed, avec mes jeans et mes chaussures de marche. Pas eu le temps de venir me changer. La dame assise a mes cotés avait un sac Vuitton et était tirée a 4 épingles. Intimidant.

Je suis une mauvaise personne. Je n'ai pas de volonté. Je me suis acheté 2 paires de chaussures aujourd'hui.

En terminant, j'adore Amsterdam, mais je crois que je ne trouve pas les Néerlandais gentils. C'est la première fois que ca m'affecte autant en voyage (même les Parisiens avaient été plutôt corrects avec moi), mais il me semble que tout le monde est bête avec moi. J'ai l'impression de les déranger. Peut-être est-ce la barrière linguistique?

lundi 15 décembre 2008

I AMsterdam

Me voici donc dans le pays de la princesse avec laquelle je partage un prénom!

Malgré un très long trajet de train (17h!), je suis arrivée ici plutôt reposée, puisque j'ai enfin réussi à dormir dans un moyen de transport. Aujourd'hui j'ai fait deux tours guidés : un du centre de la ville et un du Red Light. C'est vraiment un drôle de sentiment, de se promener parmi toutes ces femmes exposées comme de la marchandise. Moi ça me mettait mal à l'aise, mais en même temps on ne peut pas s'empêcher de regarder.

Amsterdam est vraiment charmante, avec ses maisons toutes croches et/ou penchées. Ici, la différence est vraiment acceptée et meme embrassée dans toutes ces formes, même dans l'architecture!

Mon auberge de jeunesse est super : il y a même un chat très mignon que je peux cajoler un peu, en attendant de revoir ma bestiole à moi.

Demain, je prévois aller au musée Van Gogh, qui est l'une des principales raisons de ma visite à Amsterdam. J'ai bien hâte!

P.S. Il y a des magasins de chaussures absolument irrésistibles ici. Je n,ai pas encore succombé, mais la tentation s,insinue en moi...

dimanche 14 décembre 2008

Amsterdam

Hé oui mes amis, j'ai succombé à la tentation d'aller flamber mes derniers dollars à Amsterdam (et je désirais également semi-rentabiliser ma passe de train)!
Je reviens donc jeudi matin, juste à temps pour faire mon ménage, mes bagages et mes derniers adieux avant de m'envoler vers Montréal.

Des vidéos de la Santa Lucia

Tel que promis, voici deux vidéos montrant certaines festivités de la Santa Lucia, la fête de la lumière, dans les rues de Copenhague. Je sais que c'est plutôt sombre, mais j'espère que vous pourrez y avoir quelque chose. La première montre une parade d'étudiants en théâtre (du moins, c'est de ça qu'ils ont l'air selon Caro et moi) qui tiennent divers objets lumineux à la main en chantant. Dans l'autre, vous pourrez voir (et surtout entendre) une chorale plus traditionnelle qui performait dans un petit passage près de Stroget, la grande rue marchande.

samedi 13 décembre 2008

Nøddeknækkeren et Casse-Noisette : une analyse comparative

Hier soir je suis allée voir la version danoise de Nøddeknækkeren (Casse-Noisette) avec Caroline. À nous deux, Caro et moi devons totaliser une cinquantaine de représentations de la version des Grands Ballets Canadiens, alors forcément, les ballets danois faisaient face à une inévitable comparaison. Malheureusement, je dois dire que même si les Danois gagnent souvent au jeu de la comparaison (notamment au niveau environnemental, urbanisme, ...), cette fois-ci, les GBC l'emportent haut la main. Certes, la vision moderne présentée par le Ballet royal danois comporte des éléments intéressants. Visuellement, c'est généralement magnifique (si l'on fait fi de la perruque portée par le magicien, qui ressemble à s'y méprendre à celle portée par Claude Prégent dans l'Auberge du chien noir!). La bataille des souris, durant laquelle les meubles de la chambre de Clara deviennent immenses, est particulièrement intéressante à cet égard. Caro et moi avons également apprécié le fait que dans la version danoise, le Casse-Noisette devenu prince est incarné par un jeune adolescent du même âge que Clara, plutôt que par un adulte.

Cependant, Casse-Noisette demeure un ballet. Or, qui dit ballet dit forcément danse, et c'est là que le bat blesse pour nos amis danois. Manque de synchronisme, chorégraphies peu intéressantes (et sur une musique nettement plus lente, particulièrement lors des numéros des Espagnols et des Russes!), éléments incompréhensibles ou bizarres (un gros lapin jaune sur échasses sautantes surgit de nulle part et bondit sans but précis) ; bref, "notre" Casse-Noisette est supérieur. Une illustration flagrante, selon moi, du fait qu'à trop vouloir moderniser des traditions, on finit par perdre au change.

Je suis malgré tout extrêmement contente d'avoir vue la version danoise et je l'aurais probablement beaucoup plus appréciée si je l'avais vue pour la première fois. Je pense également que cette version est certainement plus intéressante pour les enfants, puisqu'il y a moins de danse formelle et plus d'action et de stimuli visuels. Y avoir assisté m'a aussi permis de faire une visite guidée du théâtre avant la représentation (c'était une activité organisée par l'université, donc Caro n'a pas pu y assister). La visite des coulisses m'a enchantée, parce que j'adore ce genre de trucs! Nous avons vu l'atelier de couture des costumes, l'entrepôt d'accessoires, l'ascenseur à rideaux (le plus long ascenseur du Danemark!) et... évidemment... la loge royale. J'espère que vous avez déjà lu mon entrée sur le sujet, sinon je viens de vendre mon punch, mais peu importe... Évidemment, ce fut mon momemt préféré de la visite. La loge comporte même un ascenseur privé, car le roi Frederik IX, le père de la reine actuelle, ne pouvait plus monter les escaliers. Très hot!

Jul à Copenhague

La patinoire de Kongens Nytorv
Tivoli

Tivoli

Stroget, la rue piétonne

Place de l'Hôtel de ville


Comme vous le saviez probablement, j'ai reçu au cours des derniers jours la visite de mon amie Caroline ainsi que d'un ami à elle, Tuggey. Ce fût l'occasion parfaite de profiter des splendeurs de Jul (Noël) à Copenhague. Les Danois (et je dirais les Scandinaves en général) ne lésinent pas avec Noël. Les principales rues sont joliment décorées. La place de l'Hôtel de ville est maintenant l'hôte d'un méga-sapin de Noël. Aux fenêtres des appartements brillent de jolies lumières (ici, pas de lumières multicolores qui scintillent, pas de structures gonflables hideuses devant les maisons, pas de gugusses cheap en plastique.) Les marchés de Noël pullulent et les occasions de déguster un gløgg (vin chaud épicé) et des æbleskiver (sorte de croisement entre un beignet et une crêpe) se multiplient. Les patinoires extérieures ouvrent. Même Tivoli. le parc d'attractions de Copenhague, est paré de décorations et ouvert pour le temps des fêtes (parenthèse : Tivoli a instauré une politique de réutilisation des verres. On doit payer 5 kroners de plus pour un breuvage, mais ensuite en déposant notre verre dans l'une des nombreuses machines dispersées sur le site, on récupère notre argent. À classer dans la catégorie "ils l'ont-tu l'affaire les Danois").


En plus, aujourd'hui (13 décembre), c'est la Skt Lucia, la fête de la lumière. Il y a donc plein de parades dans la ville pour célébrer l'événement. J'essaierai de vous mettre des vidéos prochainement!

Il m'en faut peu pour être heureuse

La preuve : voyez mon visage resplendissant de bonheur.

La cause de cette vive joie : je suis assise dans une chaise TRÈS spéciale.

Besoin d'un indice? Sérieusement? Bon, ok. Regardez ce qui orne le haut du dossier de la chaise.

Hé oui, je suis assise dans la chaise de "ma" reine, Margrethe II!!!!!!!!! Oui oui, dans la loge royale. J'aimerais vous dire que Marge m'a appelée pour m'inviter à assister à une représentation de Nøddeknækkeren à ses côtés. Hélas, je devrai me contenter de vous dire que je dois l'immense honneur d'avoir posé mon séant sur ce vénérable fauteuil à la visite guidée que j'ai faite du Théâtre royal avant la représentation.





mardi 9 décembre 2008

C'est quoi l'idée?

C'est quoi l'idée de faire des élections le 8 décembre? Là, je suis obligée de m'informer, d'écouter Christiane Charette, de lire les journaux et je n'étudie pas!
Si j'ai une mauvaise note à mon examen demain, ce sera la faute des élections, bon!

Si vous voulez savoir quelle est mon opinion sur l'élection d'hier, aller lire Yves Boisvert : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/yves-boisvert/200812/08/01-808653-une-assemblee-nationale-plurielle.php

Quand même, ça me fait un petit pincement au coeur d'avoir manqué deux élections (et même trois, puisqu'il y a une élection partielle municipale à LaSalle). Certes, j'ai pu voté aux deux, mais me semble que j'aurais écouté le dévoilement des résultats hier soir plutôt que d'étudier...

lundi 8 décembre 2008

Les bons côtés de la procrastination...

... c'est de découvrir qu'une princesse a été nommée en mon honneur!

http://www.koninklijkhuis.nl/english/content.jsp?objectid=18447


J'ai passé mon deuxième examen aujourd'hui avec succès, même si, pour utiliser mon "cliché de commentateurs de hockey" préféré, je ne me suis pas présentée. J'ai bafouillé, hésité, fait plein de fautes d'anglais et d'entourloupettes pour détourner des questions auxquelles je ne savais pas vraiment les réponses, ... Ce n'était pas ma meilleure performance, mais le prof a été clément et m'a accordé une bonne note. Ne me reste plus qu'un examen, mercredi, avant les vacances! (Bon, je vous entends presque jusqu'ici dire que je suis en vacances prolongées depuis 4 mois, ce qui n'est pas vraiment faux, mais les examens sont stressants quand même!)

jeudi 4 décembre 2008

Un examen de passé!

Aujourd'hui avait lieu mon premier examen, pour le cours de Negotiation and Dispute Resolution. Évidemment, vous me connaissez, j'étais nerveuse et remplie de doutes, surtout que négocier un vrai cas avec la prof, en anglais en plus, ça n'a rien de rassurant en soi. J'avais même préparé mentalement ce que j'allais écrire sur mon blogue en cas de note décevante, mais heureusement, tout s'est bien passé et j'ai obtenu un 12, soit la note maximale. Fiou! J'ai même glissé quelques blagues dans ma performance, ce que les professeurs ont eu l'air de bien apprécier (mon cas pratique disait que si j'échouais dans ma négociation, mon patron allait m'envoyer travailler au Labrador. Alors moi j'ai dit que le Labrador ne me faisait pas peur, puisque j'étais Canadienne!).

Bien sûr, il faut dire que quand on a un frère qui s'appelle Étienne Leduc et qu'on a passé plus de 20 ans à le regarder à l'oeuvre, la négociation n'a plus trop de secrets pour nous. Bien sûr, je n'ai pas son talent, mais je me débrouille...

Ne reste plus qu'à espérer que mes deux autres examens se déroulent aussi bien!

mercredi 3 décembre 2008

Politicailleries, la suite...

Pour emprunter l'expression de mon ami Sébastien, la crise politique canadienne me rend "constitutionally excited". Je sais, ça fait extrêmement geek de dire ça, mais je m'assume.

Même si vous ne faites pas partie des 79 personnes que le droit constitutionnel excite au Québec, je me permets tout de même de vous recommander fortement le billet du professeur Hugo Cyr, sur le site de l'UQAM : http://er.uqam.ca/nobel/juris/rubrique.php3?id_rubrique=192. Il présente une perspective juridique intéressante sur la question et je trouve sa conclusion très à propos. Bonne lecture!

mardi 2 décembre 2008

Politicailleries

"Plus besoin de consommer des substances illicites pour halluciner au Canada, suffit de regarder RDI en direct en plein après-midi." Vincent Marissal

Bon, même si je n'ai pas accès à RDI et que je n'aurais de toute façon pas le temps de le regarder en plein après-midi ces jours-ci, la crise politique qui secoue le Canada ces jours-ci est absolument fascinante et me force à sortir de ma tannière. On dirait qu'on nage dans un épisode de Twin Peaks. Le Bloc qui parle de former une coalition avec Stéphane Dion, le père de la loi sur la clarté référendaire, ancien ennemi numéro un des souverainistes? Le NPD et les Libéraux, qui se sont pourfendus pendant toute la campagne, qui veulent former un gouvernement? Wow!

Même si je trouve l'idée d'un gouvernement de coalition absolument fascinante et que j'aimerais bien voir ce que cela donnerait dans la réalité (et en toute franchise, n'importe quoi pour se débarrasser de ces maudits Conservateurs!), la passionnée de droit constitutionnel que je suis ne peut s'empêcher de se questionner sur le rôle de la gouverneure générale dans tout ça. Mon bien aimé professeur de droit constitutionnel M. Mackay n'a cessé de nous répéter pendant une session que la gouverneure générale ne prend aucune décision sans l'assentiment du Parlement. Michaëlle Jean, si elle accepte cette idée de gouvernement de coalition, ouvrirait une boîte de Pandore en tentant de redéfinir son rôle. Voici d'ailleurs un extrait textuel des notes de cours de M. Mackay :

-Madame Jean ne prend aucune décision sans l’avis et le consentement du gouvernement canadien en fonction.
- Ses seules fonctions réelles sont de dissoudre le Parlement et d’assermenter le Premier ministre.
- Elles accomplit ces gestes, elle ne décide pas de leur contenu.
(Les caractères gras sont de lui.)

Veut-on vraiment donner plus de pouvoirs à la représentante de la Reine au Canada? Et, comme le faisait remarquer Yves Boisvert, n'est-ce pas hautement ironique que les souverainistes, qui honnissent l'institution du gouverneur général en raison de ses origines monarchiques, s'en remettent maintenant à Mme Jean afin de déterminer l'avenir du gouvernement?

J'ai bien hâte de voir ce qui adviendra de cette histoire!