samedi 20 décembre 2008

Je reviendrai à Montréal

Hé oui. Et ce ne sera probablement pas dans un grand boeing bleu de mer. Et ce n'est certainement pas parce que j'ai besoin de revoir l'hiver. Mais j'ai besoin de vous revoir vous, ma famille et mes amis. Je m'ennuie de mon chat. Je rêve depuis des semaines de me prélasser dans un bain chaud. J'ai envie de manger la cuisine de ma maman (un macaroni!!!). J'ai hâte de ne pas avoir à aller dans un sous-sol sale et peu rassurant pour faire mon lavage. Il y a plusieurs autres choses qui me manquent de Montréal, mais pour l'instant, j'ai surtout envie de vous parler de ce qui va me manquer de Copenhague.

1- D'abord et avant tout, mes deux Australiennes, Faye et Margaret. C'est simple : mon séjour n'aurait pas été le même sans elles. Je ne croyais pas qu'une amitié aussi forte pouvait se développer en 4 mois. Ça m'a tout pris pour les quitter aujourd'hui, mais maintenant j'ai un prétexte pour aller en Australie (et un lit qui m'attend à Brisbane!).

2- Mes colocs : Indre, Mantas, Patrick et Veronica. Je me suis obstinée avec eux, j'ai pesté contre eux parce qu'ils ne faisaient pas le ménage, mais d'abord et avant tout, ils sont devenus des amis. Ils me manqueront. Beaucoup.

3- La "classe" danoise. Les Danois semblent miraculeusement dotés de classe naturelle. Tout ce qu'ils font, ils semblent le faire avec panache et bon goût. Des décorations de Noël à la gestion des visas, de la façon dont ils s'habillent à celle dont ils conduisent leurs vélos ; tout semble leur réussir. Même leur façon d'exprimer leur patriotisme est agréable, on sent leur fierté, mais ce n'est jamais agaçant comme chez les Américains. Et c'est sans compter leur sens de l'humour (exemple : sur la rue à côté de chez moi, on trouve l'inscription suivante : "Foreigners, don't leave us alone with the Danes!").

4- "Mes" cygnes. "Mes" canards. Et tous les autres oiseaux qui occupent l'étang près de chez moi.

5- Les rues piétonnes du centre-ville.

6- Marcher pour se rendre partout, dans une ville ou le piéton est respecté!

7- La crème glacée de chez Paradis, qui rivalise incontestablement avec le gelato italien. Particulièrement celle au Ferrero Rocher.

8-Les belles salles de classe de mon université, ses planchers qui craquent et ses tuyaux qui font du bruit (moi je pense que c'est un fantôme...)

9- Kongens Nytorv et Nyhavn, probablement le plus beau coin de la ville.

10- La reine et la famille royale. Je les aime comme si c'était les miens. (Potin en passant : selon les revues trash, la princesse Mary serait peut-être enceinte! Mary, c'est la princesse "importante", l'Austrlienne, la femme de Frederik, le futur roi. À ne pas confondre avec Marie, la Française, femme de Joachim, celle qui est officiellement enceinte.)

11- Les Peber Nodder, des biscuits qui ont la forme de croquettes pour chiens, mais qui goûtent les biscuits pain d'épices. À environ 0,60$ le sac, on en sort gagnant!

12- Mes deux magasins préférés : Tiger et Sostrene Grene. Du beau bon pas cher.

13- Mon journal hebdomadaire gratuit : le Copenhagen Post. La source d'informations pour les étrangers vivant au Danemark.

14- La place de l'Hôtel de ville, centre névralgique de la ville. Particulièrement jolie en cette période des fêtes avec son sapin de Noël géant.

15- Hans Christian Andersen et son héritage omniprésent partout au Danemark.

16- Les nombreux marchés de Noël.

17- Les autobus, toujours à l'heure (parfois trop, surtout lorsqu'on manque le dernier par une minute!)

18- La Jurahuset, maison des étudiants de droit. On y trouve la bibliothèque, mais aussi une cafétéria avec une table de baby foot et des endroits charmants pour étudier.

19- La vieille bibliothèque de l'université, qui semble tout droit sortie d'un croisement entre la Belle et la bête et Harry Potter.

20- Mon quartier, Norrebro, le plus multiethnique de Copenhague.

21- Ma mentor, Louise, qui a été si gentille avec moi. C'est probablement la seule danoise que j'ai vraiment appris à connaître ici, mais dieu que ça en a valu la peine.

22- Aller faire mon épicerie chez Netto, même si c'est tout en désordre, qu'on n'y trouve pas grand chose et que c'est mal organisé.

23- Tous les autres amis que je me suis fait ici. J'ai tellement appris en côtoyant des gens de partout dans le monde.

24- Les beaux papas danois qui promènent leurs enfants dans des méga-landaus les dimanches matins.

25- Les céréales Crüsli au chocolat (je garde espoir d'en trouver à Montréal).

Je m'arrête à 25, mais je pourrais continuer bien longtemps. J'ai hâte de tous vous revoir, mais je laisse une petite partie de mon coeur au Danemark (je sais que ça sonne quétaine, mais je l'assume). J'ose espérer que la vie me permettra un jour de revenir ici.

vendredi 19 décembre 2008

Le courage


Le courage, c'est essayer le Vegemite parce que notre amie australienne nous dit que c'est différent du Marmite. Effectivement, c'est légèrement meilleur, mais je maintiens mon point : ces tartinades à base de levure ne sont pas de produits faits pour être consommés par l'être humain. Point. Vous n'avez qu'à regarder mon expression si vous en doutez.

Un bilan amstellodamois








Je prends une petite pause dans le ménage et les bagages pour vous parler un peu plus d'Amsterdam, une ville que j'ai adorée. J'avais des doutes avant de partir; j'avais peur de manquer de temps en revenant ici pour régler mes dernières choses, mais j'ai vraiment bien fait de partir. C'est tellement dur les adieux que j'aime mieux faire ça rapidement plutôt que de laisser traîner les choses en longueur... Comme arracher un band-aid, quoi!

Amsterdam, donc. Comme je vous l'ai déjà dit, je suis totalement tombée sous le charme de ses maisons croches, qui penchent dans tous les sens. Je trouve que cela sied très bien à cette ville, qui aime célébrer sa différence. J'ai aimé me promener dans cette ville, à suivre ses canaux, sans regarder de carte. Le plaisir de se perdre et de flâner.

J'ai adoré visiter la maison d'Anne Frank. Adoré est peut-être un mot mal choisi, puisque cette visite est d'abord extrêmement émotive, et les sentiments qu'elle suscite ne sont pas particulièrement agréables. Otto Frank, le père d'Anne et le seul habitant de l'Annexe ayant survécu à la guerre, a volontairement voulu que le musée soit très dépouillé. Ainsi, les pièces sont presque totalement vides, on n'y trouve que quelques objets pour nous rappeler que 8 personnes ont vécu dans cet espace confiné. C'est extrêmement émouvant de regarder les posters qu'Anne avait collés sur son mur (elle semblait avoir, comme moi, une fascination pour la famille royale et les stars de cinéma) ou ces lignes tracées sur le mur pour marquer la croissance d'Anne et de sa soeur Margot. Un très beau musée, fait pour se recueillir et réfléchir. Je trouve d'ailleurs admirable que le Musée finance encore aujourd'hui des projets de recherche sur les droits humains.
Évidemment, j'ai adoré le musée Van Gogh, comme je vous l'ai déjà dit. Je ne sais pas comment il pourrait en être autrement.

J'ai constaté que même si Copenhague est sans équivoque une ville de vélos, elle n'est rien si on la compare à Amsterdam. Je n'ai jamais vu autant de vélos dans ma vie que dans le stationnement qui jouxte la gare centrale. Il doit y avoir des milliers de vélos là-dedans, répartis sur 3 étages! Et contrairement à Copenhague, où les cylcistes sont plutôt "friendly", ceux d'Amsterdam ne rigolent pas si vous êtes dans leur chemin. Ils y vont de 2-3 coups de clochette et hop là, vaut mieux déguerpir sinon on se fait foncer dedans!

Une autre curiosité d'Amsterdam est la gestion du pipi des touristes masculins. Pour des raisons évidentes, les touristes masculins affluent à Amsterdam en masses et la ville avait un certain problème, car ces messieurs répandaient leur urine aux quatre vents. Qu'à cela ne tienne, la ville s'est dotée d'urinoirs en plein air, où ces messieurs peuvent aller faire leurs besoins tout en respirant l'air frais. La ville compte également plusieurs gadgets métalliques installés dans les coins où certains représentants de la gent masculine pourraient être tentés de se soulager. Ainsi, un homme qui urine sur l'un desdits engins se voit aspergé de sa propre urine. Ingénieux, tout de même.

Finalement, je conclus en vous disant d'aller faire un tour à Amsterdam pendant que la ville est encore ce qu'elle est. Le maire actuel est plutôt soucieux de l'image de la ville, et certaines vitrines du Red Light sont fermées, remplacées par des expositions de diverses créations de designers néerlandais. Également, l'immense fontaine en forme de pénis placée devant la Casa Rosso, un célèbre cabaret érotique, a été enlevée. Je ne sais pas jusqu'à quel point ce processus va se poursuivre, mais le Red Light est certainement l'une des parties les plus fascinantes d'Amsterdam.

jeudi 18 décembre 2008

J'ai les bleus

Je suis triste. Aujourd'hui en débarquant du train qui me ramenait d'Amtserdam, j'ai fait un saut à l'immigration, pour déclarer mon départ. C'est vrai maintenant. Je pars bientôt.

Ça m'a fait tout drôle de remettre ma carte jaune, de remplir le formulaire de départ. J'avais les yeux plein d'eau en le remettant à la dame. En plus, tout est tellement convivial, ici. Au bureau d'immigration, on offre le thé et le café à tout le monde. Les tables sont garnies de poinsettias. Imaginez si c'était aussi chaleureux à la RAMQ ou à la SAAQ.

Je n'ose pas imaginer ce que ce sera au moment de faire mes adieux à mes amis. Au moins, ce soir, avec les Australiennes, on se fait un petit Sound of Music night (question d'éduquer notre ami Autrichien Thomas qui n'a jamais vu le film!), alors ça va m'aider à remember my favorite things and then maybe I won't feel so bad.

mardi 16 décembre 2008

Les Choristes

Aujourd'hui fut ma journée culture. Je suis allée visiter le tres beau musée Van Gogh cet après-midi. J'en ai beaucoup appris sur Van Gogh, même si je croyais déjà en savoir beaucoup sur lui. Le musée lie très bien sa vie personnelle avec ses oeuvres. La famille de Vincent a fait un effort considérable pour préserver certains objets significatifs (par exemple, le fameux vase dans lequel sont placés les tournesols). On dirait que ça rend les tableaux plus vrais.

En sortant du musée, comme je suis inmanquablement attirée par les théâtres comme un aimant, je suis allée faire un saut au théâtre principal d'Amsterdam, le Concertgebouw, situé juste en face. Je me suis dit, pourquoi ne pas demander s'ils n'auraient pas des billets de dernière minute? Ils en avaient, pour les gens de moins de 25 ans, à 10 euros! Le spectacle était magnifique, je me serais crue dans le film Les Choristes. C'était la chorale de King's College, à Cambridge. Ils étaient super mignons! Et chantaient tellement bien! Bref, j'ai adoré. Seule ombre au tableau : j'étais nettement underdressed, avec mes jeans et mes chaussures de marche. Pas eu le temps de venir me changer. La dame assise a mes cotés avait un sac Vuitton et était tirée a 4 épingles. Intimidant.

Je suis une mauvaise personne. Je n'ai pas de volonté. Je me suis acheté 2 paires de chaussures aujourd'hui.

En terminant, j'adore Amsterdam, mais je crois que je ne trouve pas les Néerlandais gentils. C'est la première fois que ca m'affecte autant en voyage (même les Parisiens avaient été plutôt corrects avec moi), mais il me semble que tout le monde est bête avec moi. J'ai l'impression de les déranger. Peut-être est-ce la barrière linguistique?

lundi 15 décembre 2008

I AMsterdam

Me voici donc dans le pays de la princesse avec laquelle je partage un prénom!

Malgré un très long trajet de train (17h!), je suis arrivée ici plutôt reposée, puisque j'ai enfin réussi à dormir dans un moyen de transport. Aujourd'hui j'ai fait deux tours guidés : un du centre de la ville et un du Red Light. C'est vraiment un drôle de sentiment, de se promener parmi toutes ces femmes exposées comme de la marchandise. Moi ça me mettait mal à l'aise, mais en même temps on ne peut pas s'empêcher de regarder.

Amsterdam est vraiment charmante, avec ses maisons toutes croches et/ou penchées. Ici, la différence est vraiment acceptée et meme embrassée dans toutes ces formes, même dans l'architecture!

Mon auberge de jeunesse est super : il y a même un chat très mignon que je peux cajoler un peu, en attendant de revoir ma bestiole à moi.

Demain, je prévois aller au musée Van Gogh, qui est l'une des principales raisons de ma visite à Amsterdam. J'ai bien hâte!

P.S. Il y a des magasins de chaussures absolument irrésistibles ici. Je n,ai pas encore succombé, mais la tentation s,insinue en moi...

dimanche 14 décembre 2008

Amsterdam

Hé oui mes amis, j'ai succombé à la tentation d'aller flamber mes derniers dollars à Amsterdam (et je désirais également semi-rentabiliser ma passe de train)!
Je reviens donc jeudi matin, juste à temps pour faire mon ménage, mes bagages et mes derniers adieux avant de m'envoler vers Montréal.